Côte d’Ivoire : un budget d’urgence de 122 millions d’euros pour la lutte contre le terrorisme

Alassane Dramane Ouattara a annoncé mardi qu’un budget d’urgence de 80 milliards de francs CFA (122 millions d’euros) allait être alloué à la lutte contre le terrorisme.

Sécurisation de la zone autour de l’hôtel Étoile du Sud, visé par les attaques terroristes, à Grand-Bassam, le 15 mars 2016. © Carley Petesch/AP/SIPA

Sécurisation de la zone autour de l’hôtel Étoile du Sud, visé par les attaques terroristes, à Grand-Bassam, le 15 mars 2016. © Carley Petesch/AP/SIPA

Publié le 20 avril 2016 Lecture : 1 minute.

Depuis l’attaque contre la station balnéaire de Grand-Bassam, le 13 mars dernier, le chef de l’État ivoirien Alassane Dramane Ouattara a fait de la question de la lutte contre le terrorisme, la priorité des priorités. Le 19 avril, au cours d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), le président ivoirien a décidé d’allouer un budget d’urgence de 80 milliards de francs CFA attribués au renforcement de la sécurité mais aussi à la prévention.

Tirer les leçons de Grand-Bassam

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Le gouvernement veut désormais tirer les leçons de Grand-Bassam. « L’attentat  a montré que les équipements que possèdent les unités d’élites et d’intervention étaient désuets et inappropriés », a confié à Jeune Afrique un officier à la tête d’un groupe d’intervention des forces de sécurité. Les fonds serviront à financer l’acquisition de matériels électroniques de haut niveau, à renforcer la vidéosurveillance de la ville d’Abidjan et aussi les équipements comme les véhicules d’intervention, les armes et surtout les gilets pare-balles.

Car, lors de l’assaut contre les terroristes qui a coûté la vie à trois membres des Forces spéciales, les troupes étaient équipées de gilets censés protégés de balles tirées à 100 mètres. Alors que pour ce type d’opération dit « de contact », les gilets adéquats doivent pouvoir encaisser des balles tirées à 15 mètres.

« Libertés préservées »

Hamed Bakayoko, ministre de la Sécurité et Alain Donwahi, ministre de la Défense, seront chargés d’appliquer les grandes lignes de ce plan en accord avec le CNS.

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Les grandes villes du pays, San Pedro, Bouaké, Yamoussoukro, Korogho, Abengourou et les frontières bénéficieront des financements de cette nouvelle stratégie. «  Les libertés seront préservées. Et tout sera mis en oeuvre pour amener nos hommes à respecter ces fondamentaux », a tenu à rassurer Hamed Bakayoko.

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