Côte d’Ivoire : la Cour suprême ouvre définitivement la voie au procès de Simone Gbagbo pour crimes contre l’humanité

La Cour suprême de Côte d’Ivoire a rejeté à nouveau ce jeudi le pourvoi en cassation introduit par Simone Gbagbo. Plus rien ne s’oppose à son retour devant la Cour d’Assises d’Abidjan, où elle sera jugée cette fois pour « crimes contre l’humanité ».

Simone Gbagbo au tribunal d’Abidjan le 26 décembre 2014. © Sia Kambou / AFP

Simone Gbagbo au tribunal d’Abidjan le 26 décembre 2014. © Sia Kambou / AFP

Publié le 21 avril 2016 Lecture : 1 minute.

La Cour suprême a réitéré sa décision du 17 mars dernier, rejetant à nouveau le pourvoi en cassation introduit par Simone Gbagbo après l’accusation de « crimes contre l’humanité » formulée contre elle fin janvier. « La Cour a délibéré conformément à la loi et a décidé le rejet de la rétractation formulée par Mme Simone Gbagbo contre la décision du 17 mars 2016 », a déclaré le juge, lors d’une audience publique le  21 avril.

En mars la Cour avait déjà rejeté ce pourvoi au motif que le mémoire avait été déposé tardivement. Affirmant l’avoir déposé dans les temps, la défense de Simone Gbagbo avait saisie la Cour suprême une seconde fois. « Je suis fortement déçu », a déclaré  Me Rodrigue Dadjé, l’un de ses avocats à l’issue du verdict, dénonçant « une décision politique ». D’après l’avocat, le procès devant la Cour d’Assises d’Abidjan commencera « probablement début mai ».

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Nouveau procès pour crimes contre l’humanité

Cette fois, l’ex-Première dame sera jugée pour « crimes contre l’humanité ». La Cour d’Assises d’Abidjan l’avait déjà condamné à 20 ans de prison au mois de mars 2015 pour « attentat à l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public ». Face à ce nouveau chef d’accusation, l’ancienne dame de fer encourt l’emprisonnement à vie, selon le code pénal ivoirien.

Considérée comme une protagoniste majeure de la crise, Simone Gbagno est également poursuivie pour « crimes contre l’humanité » par la Cour pénale internationale (CPI). Malgré plusieurs requêtes de la Cour, Abidjan refuse son transfèrement à la Haye, affirmant être en mesure d’assurer à l’ex-Première dame une justice exemplaire sur le sol ivoirien.

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