Dans le livre de Thomas Renggli intitulé « Sepp Blatter : Mission & Passion Football » sorti en Suisse le 21 avril, l’ancien patron de la Fifa raconte que Yves Rossier, secrétaire d’État au ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE) lui a demandé d’intervenir au Burundi.

« La Suisse m’a demandé de parler au président Pierre Nkurunziza, qui est un énorme fan de football, et de le persuader de ne pas se présenter » à un troisième mandat, à l’origine de la crise au Burundi, a déclaré Sepp Blatter aux journalistes lors de la présentation de son livre à la presse.

La proposition a été formulée au mois de mai 2015, quelques mois avant la présidentielle. « Nous lui avons suggéré de devenir un ambassadeur du football en Afrique et au-delà. Pierre Nkukurunziza a répondu ‘je suis très touché’, avant de décliner l’offre », a poursuivi l’ancien patron de la Fifa.

La Suisse confirme avoir sollicité Blatter

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Stefan von Below, a confirmé qu’ « il y avait eu contact entre Yves Rossier et Joseph Blatter ». Dans un email envoyé à l’AFP, le ministère a déclaré que la diplomatie suisse avait sollicité l’aide de l’ex-président de la Fifa pour apaiser les tensions au Burundi.

En réaction, Willy Nyamittwe, porte-parole de la présidence au Burundi, a déclaré sur Twitter : « Ils ont essayé tout ce qu’ils ont pu pour bafouer les principes fondamentaux de la démocratie au Burundi. Nous les avons battus ».

They tried everything they could to trample fundamental principles of democracy in #Burundi. We defeated them. 😅 https://t.co/OE9jqMHsTe

— Amb. Willy Nyamitwe (@willynyamitwe) April 21, 2016