Shell pourrait céder ses actifs pétroliers terrestres au Gabon
Le géant pétrolier anglo-néerlandais souhaiterait vendre ses actifs onshore au Gabon, a annoncé jeudi l’agence de presse « Reuters ».
Shell espère recevoir des offres pour ses actifs pétroliers terrestres au Gabon d’ici le mois de juin. Selon une source citée par Reuters, le jeudi 21 avril, le géant pétrolier demanderait 700 millions de dollars pour la cession de ces actifs. Selon une autre source anonyme, également citée par l’agence de presse, ce montant est en-deçà des attentes de la compagnie pétrolière qui pourrait refuser de les céder à moins d’obtenir une offre supérieure.
Le géant pétrolier n’a pas confirmé cette information. « Shell continue d’étudier les opportunités pour ses capitaux par rapport à sa stratégie » , a simplement indiqué un porte-parole de la multinationale.
Shell a indiqué son intention de céder au moins 30 milliards de dollars d’actifs dans les trois prochaines afin de financer le rachat du britannique BG Group, une transaction à 52 milliards de dollars validée en février dernier.
Shell veut se concentrer sur la production de pétrole en mer et étendre rapidement ses activités sur le marché du gaz naturel liquéfié. La vente des actifs en question est prévue entre 2017 et 2018, avait indiqué le géant pétrolier.
Présence historique au Gabon
Shell est présent au Gabon depuis plus de cinquante ans, où sa production pétrolière atteint environ 60 000 barils par jour à partir de cinq champs principalement terrestres dont deux des principaux gisements pétroliers découverts dans le pays : Rabi Kounga et Gamba/Ivinga, situés dans la province d’Ogooué-Maritime, dans le nord-ouest du pays.
Le premier, découvert en 1985 et entré en phase commerciale en 1989, « reste le plus grand gisement de pétrole découvert à terre au Gabon », indique Shell dans un rapport de 2015. Ce champ a toutefois vu sa production chuter depuis 1997. Selon les statistiques de Shell, la production de Rabi Kounga représente 7,3 % de la production de pétrole du Gabon, soit environ 17 000 barils de brut par jour pour une production nationale estimée à 236 000 barils dans le rapport spécialisé BP Statistical Review of World Energy 2015.
Gamba est, pour sa part, le premier champ découvert par Shell Gabon en 1963, suivi par Ivinga en 1967. Le site, dont la production a drastiquement baissé à partir des années 70, reste toutefois l’un des principaux terminaux d’exportation du pays avec une capacité de stockage de 1,2 million de barils.
Baisse de la production gabonaise
Le Gabon, qui a récemment demandé à réintégrer l’Organisation des pays exportateur de pétrole (Opep), a vu sa production pétrolière chuter depuis la seconde moitié des années 1990, période durant laquelle elle dépassait 350 000 barils par jour.
Pour relancer la production d’or noir, Libreville parie notamment sur l’exploration en eau profonde. Neuf nouveaux permis d’exploration en offshore profond ont été accordés en juillet 2014.
En octobre dernier, le gouvernement a lancé un nouvel appel d’offres pour cinq permis offshore. L’annonce de la liste des groupes sélectionnés est attendue pour mi-2016.
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