Algérie : le Parlement dénonce un acharnement français

Presque deux semaines après la diffusion d’une photo d’Abdelaziz Bouteflika, tweetée par le Premier ministre français Manuel Valls, la tension reste à son comble. Irritée par cet affront, la chambre haute du Parlement algérien a dénoncé jeudi un « dérapage grave » et « inacceptable » de la part de la France.

Le Conseil de la nation s’insurge contre des « attaques » répétées de la France. © AP/SIPA

Le Conseil de la nation s’insurge contre des « attaques » répétées de la France. © AP/SIPA

Publié le 22 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Saluant l’élan du peuple algérien contre la moindre atteinte à son État ou à ses symboles et institutions, le Conseil de la nation (ou chambre haute du Parlement) reproche à la France son manque de tact et ses attaques répétées contre l’Algérie. La dernière en date, visant le président algérien, constituerait « un dérapage  grave dénotant une intention malveillante (…) qui transgresse les règles d’éthique, les us diplomatiques et les limites de la décence politique », souligne un communiqué du 21 avril, relayé par l’agence de presse algérienne (APS).

Photo humiliante et Panama Papers

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La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Un nouveau faux-pas inacceptable, à en croire en tout cas la presse et les responsables politiques algériens. Montrant un président visiblement affaibli, les yeux hagards et la bouche ouverte, la fameuse photo d’Abdelaziz Bouteflika en compagnie de Manuel Valls s’inscrirait dans une « campagne orchestrée contre l’Algérie » risquant de ralentir, voire de détériorer les relations algéro-françaises. « Les attaques consécutives émanant de différents milieux français reflètent un acharnement systématique allant en sens contraire des avancées réalisées ces dernières années », s’indignent les membres du Conseil de la nation, rappelant que cet outrage n’est pas un cas isolé.

La colère avait également grondé à Alger suite à la publication en une du quotidien Le Monde d’une photo du président Abdelaziz Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause dans l’affaire des Panama Papers. Bien que le quotidien ait ensuite présenté ses « regrets », précisant que c’était en fait le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, qui était mis en cause, le Parlement algérien y a vu un acharnement.

Un appel à la solidarité et à l’unité nationale

Face à ces événements, « le devoir national dicte à toutes les Algériennes et à tous les Algériens de rester vigilants et de faire échec à tous les complots visant à déstabiliser l’Algérie pour affaiblir ses positions », prévient le Conseil de la nation. Dans son communiqué, il en appelle aussi à la préservation de « l’unité nationale » et à la solidarité du peuple algérien.

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« De telles manœuvres ne marchent pas avec l’Algérie des Chouhadas [martyrs, morts pendant la guerre d’Algérie] » affirme-t-il encore, se disant fier de cette « position nationaliste qui prend le dessus dès qu’il s’agit de la souveraineté, de l’unité et des symboles de l’Algérie et qui s’avère plus forte et plus solide que d’aucuns, dans l’autre rive, puissent s’imaginer ».

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