Mining Indaba s’ouvre dans une conjoncture incertaine

Dans un contexte difficile pour le secteur minier, qui a vu les cours de nombreuses ressources fondre en 2014, 7 000 professionnels se réunissent au Cap, en Afrique du Sud, pour la 21e édition de Mining Indaba, la grand-messe annuelle de cette industrie en Afrique.

Jonathan Moore est le directeur du salon annuel d’investissement Mining Indaba. DR

Jonathan Moore est le directeur du salon annuel d’investissement Mining Indaba. DR

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 9 février 2015 Lecture : 2 minutes.

La 21ème édition de Mining Indaba ouvre ses portes ce lundi 9 février 2015 au Centre International de Conventions du Cap, en Afrique du Sud. Plus de 7 000 professionnels du secteur minier y sont attendus jusqu’au 12 février. Jonathan Moore, le directeur général de l’évènement, analyse la conjoncture minière actuelle et explique les tendances qui seront discutées à l’Indaba (réunion en zoulou).

Alors que la plupart des prix des minerais sont en chute libre, l’heure n’est pas à la fête pour l’ouverture de l’édition 2015 de Mining Indaba…

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Jonathan Moore : Nous sommes clairement dans une période de défis pour l’industrie minière. En 2014, l’indice Bloomberg des ressources naturelles a baissé de 75%. Les conséquences de la chute des cours sont majeures pour les compagnies. Mais il y a toutefois des raisons d’être optimistes sur le long terme : la demande continue clairement à augmenter pour les minerais, portée par l’urbanisation dans les pays émergents. Nous savons que les cours des matières premières suivent un cycle, il s’agit de savoir à quelle étape du cycle nous sommes arrivés. La plupart des analystes pensent que les cours vont repartir à la hausse cette année, que le plus dur est passé.

Après une telle baisse des cours, des sociétés minières sont financièrement en mauvaise posture. Pensez-vous que nous entrons dans un période de concentration du secteur minier, avec des opérations de fusion-acquisition ?

Je pense qu’il y aura des rachats de compagnies ayant des gisements intéressants et qui ont été mal gérées jusqu’à présent. Les fonds d’investissement et de capital-risque ont de l’argent et sont prêts à faire des emplettes, en particulier en Afrique…

Justement, le continent est-il encore attractif dans ce contexte difficile et face aux autres régions du monde?

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La crise n’a pas eu pas d’impact majeur en Afrique. Le continent, et en particulier l’Afrique subsaharienne, dispose d’un sous-sol aux richesses inégalées, qui continue d’attirer les miniers, en dépit des difficultés. Toutefois, les pays qui profiteront le plus des investissements et du développement du secteur minier sont d’abord ceux qui auront une législation robuste et pérenne sur la durée, sans changement drastique. C’est un point fondamental que les gouvernements africains ont compris pour la plupart.

Combien de participants attendez-vous à Mining Indaba cette année et d’où viendront-ils ?

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Nous comptons sur environ 7 000 participants, un chiffre stable par rapport à l’année dernière, ce qui est une performance compte-tenu de la conjoncture difficile pour le secteur. Il y aura des représentants des gouvernements et compagnies de toutes les régions du continent. L’Afrique du Sud sera le pays le mieux représenté, compte-tenu de la localisation de l’événement au Cap. La délégation chinoise sera plus importante cette année, puisque nous avons pris soin cette année, contrairement aux éditions précédentes, d’éviter de faire coïncider l’événement avec le nouvel an chinois. Nous compterons également des participants indiens, russes japonais et canadiens plus nombreux que d’habitude.

Par Christophe Le Bec, envoyé spécial au Cap

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