Dans son rapport final rendu public le 22 avril, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile française (BEA) a confirmé les résultats préliminaires de l’enquête sur le vol Ouagadougou – Alger qui s’est écrasé le 24 juillet 2014 dans la région de Gossi avec 110 passagers à son bord.

La non-activation du système antigivre cause principale de l’accident

« Les capteurs de pression des moteurs ont été obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace et les systèmes d’antigivrage n’ont pas été activés par l’équipage, a affirmé le ministère malien des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, lors d’un point presse.

Cause principale de l’accident, la non-activation du système antigivre a entraîné le décrochage de l’avion, la poussée des moteurs n’étant plus suffisante pour maintenir le vol à une vitesse de croisière.

Cette erreur avait déjà été révélée par la BEA au mois d’avril 2015. L’avocat des familles des victimes avait qualifié d’accablants les dysfonctionnements révélés par l’enquête judiciaire sur l’accident, qui faisait état d’une série d’erreurs « tragiques », à l’origine de l’accident.

Difficultés d’enquête

Le ministre malien des Transports a fait part également des difficultés rencontrées dans l’enquête, relatives notamment aux données inexploitables d’un des enregistreurs de vol qui ont limité l’analyse du comportement de l’équipage en vol.

À la demande du Mali, la BEA avait apporté son assistance technique à la commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile malienne.