Nigeria : au coeur de la tempête
En raison de la baisse des prix des hydrocarbures, les investissements et les revenus de l’État diminuent. Tout comme la croissance.
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Ce pays a tout pour inquiéter. Les investissements et les revenus de l’État ont « considérablement baissé » en raison de la réduction des prix des hydrocarbures, estime le rapport de la BAD. La production de gaz et de pétrole représente 30 % du PIB et 90 % des exportations. Cette diminution des réserves en devises, accentuée par la baisse des transferts de fonds des travailleurs migrants, a mécaniquement entraîné une dépréciation de la monnaie nationale, le naira, qui a chuté de 26 % par rapport au dollar en un an. Et ce malgré l’intervention énergique de la Banque centrale. La capitalisation boursière a chuté de 60 % entre mai 2008 et février 2009. « C’est beaucoup plus qu’une simple correction. La Bourse de Lagos était très spéculative avec la complicité des banques nigérianes. Tout cela ne pouvait pas tenir », résume un banquier ouest-africain. Le FMI ne s’y est pas trompé. Alors qu’il prévoyait initialement une croissance de 8,3 % en 2009, la projection se situe à présent à 3,3 %. Encore plus pessimiste que la BAD.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Plus de jeunes et plus de femmes : pourquoi le Maroc reste le fer de lance de la bancarisation en Afrique
- Grand Inga : pourquoi le plus grand projet électrique au monde fait encore rêver le Sud global
- Code minier au Burkina Faso : ce qu’il faut retenir de la réforme surprise d’Ibrahim Traoré
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Électricité : quand l’Algérie conseille l’Afrique de l’Ouest sur les délestages