Total fait de la résistance
Comme attendu, les bénéfices de Total sont en forte baisse au premier trimestre 2009. Après avoir réalisé des profits records l’an passé (13,9 milliards d’euros), le groupe français est à son tour frappé par la crise.
Le groupe pétrolier français a également subi la réduction des quotas de production décidée par l’Opep, qui l’a obligé à limiter l’extraction et le raffinage d’hydrocarbures, notamment en Afrique. Total résiste cependant mieux que ses concurrents américains et européens au marasme ambiant. Au premier trimestre 2009, Exxon a réalisé ses plus mauvais résultats depuis cinq ans avec une baisse de 58 % de ses bénéfices. La chute est encore plus sévère pour Texaco, à – 64 %. BP et Shell annoncent quant à eux un bénéfice net en recul de 60 % et 58 %.
Le bon comportement du français s’explique notamment par sa faible implantation sur le marché américain où le prix du gaz naturel a été divisé par deux depuis septembre 2008. Les activités européennes de raffinage du groupe, souvent critiquées, ont elles aussi pesé favorablement dans la balance. Ce secteur, l’aval, en cours de restructuration, présente un résultat opérationnel en hausse de 90 %. Un bilan qui a incité la direction à maintenir les investissements au niveau de 2008, avec notamment le démarrage du projet Akpo en eau profonde, au Nigeria, et celui de Tombua Landana, en Angola, prévu avant la fin 2009. Autre bonne nouvelle pour Total, la découverte récente au large du Congo d’un gisement supposé très important, dont le groupe français détient 53,5 %. De quoi envisager avec optimisme la remontée des cours qui, pour la première fois depuis des mois, se sont stabilisés au-dessus des 50 dollars.
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