Pétrole : « La baisse de production va s’accentuer »

Après une chute drastique depuis deux ans, le prix du baril était remonté ces trois derniers mois, passant de 27 dollars mi-janvier à près de 45 dollars mi-avril.

Au sud du Sahara, la croissance des pays exportateurs de pétrole devrait passer de 5,9 % en 2014 à 3,5 % en 2015. © Antonin  Borgeaud /J.A.

Au sud du Sahara, la croissance des pays exportateurs de pétrole devrait passer de 5,9 % en 2014 à 3,5 % en 2015. © Antonin Borgeaud /J.A.

Dolapo Oni Ecobank
  • Dolapo Oni

    Directeur de recherche et d’analyse sur le secteur énergétique, Groupe Ecobank

Publié le 13 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Cette hausse était portée par les espoirs qu’un accord de limitation de la production serait trouvé entre les membres de l’Opep. Mais les négociations, les 15 et 16 avril à Doha, se sont soldées par un échec, l’Arabie saoudite refusant de restreindre l’exploitation de ses champs si l’Iran, libéré de l’embargo, ne le faisait pas aussi.

Nous pensons donc que le cours du baril va redescendre à 36 ou 37 dollars dans les prochaines semaines, une fois que les effets de la grève du secteur pétrolier au Koweït se seront estompés. Mais, à plus long terme, nous sommes optimistes : un accord pourrait être trouvé à la prochaine réunion de l’Opep, en juin. L’Arabie saoudite finira probablement par se laisser convaincre par le Venezuela et la Russie de geler ou de diminuer ses exportations.

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Une production  stable en Afrique

Le royaume fait en outre l’objet d’une intense pression diplomatique des États-Unis, dont la propre production est en baisse en raison des difficultés des producteurs de pétrole de schiste, qui commencent à être lâchés par leurs banques. Le gel ou la diminution de la production des pays membres de l’Opep, couplé à la baisse de l’extraction non conventionnelle aux États-Unis, aura un impact positif sur les prix, même avec le retour de l’Iran.

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En Afrique, la production (5,3 millions de barils par jour) est restée stable grâce à l’Angola, dont certains projets lancés avant la crise sont entrés en activité. Reste que certains pays, dont le Nigeria et la Guinée équatoriale, ont vu leur production légèrement diminuer. Cette baisse devrait s’accentuer sur le continent, en particulier au Nigeria, où les projets de Shell et de Chevron ont été respectivement reportés de deux et cinq ans. »

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