Un dirigeant libyen propose un accord UE-Libye sur les migrants analogue à l’accord UE-Turquie

Le vice-président libyen Ahmed Maetig, en visite à Rome, a souhaité vendredi que l’Union européenne négocie avec la Libye un accord sur le modèle de celui conclu mi-mars entre l’UE et la Turquie pour freiner les flux de migrants vers l’Europe.

Les forces de sécurité détiennent des migrants, supposés avoir tenté de traverser la Méditerranée illégalement, à Tripoli le 17 avril 2016. © Mahmud Turkia/AFP

Les forces de sécurité détiennent des migrants, supposés avoir tenté de traverser la Méditerranée illégalement, à Tripoli le 17 avril 2016. © Mahmud Turkia/AFP

Publié le 23 avril 2016 Lecture : 1 minute.

« Le vice-président a demandé que l’on procède à un accord entre l’Union européenne et la Libye sur le modèle de ce qui a été réalisé par l’Union européenne avec la Turquie », a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur italien, sans plus de détails.

Selon l’accord scellé le 18 mars à Bruxelles, l’UE et la Turquie ont convenu que tous les nouveaux migrants irréguliers se rendant depuis la Turquie vers les îles grecques seraient renvoyés vers la Turquie, y compris les demandeurs d’asile.

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En contrepartie, les Européens avaient accepté, sous conditions, d’accorder une nouvelle aide financière à la Turquie, s’engageant également, pour chaque Syrien renvoyé en Turquie, à « réinstaller » dans l’UE un autre Syrien depuis la Turquie.

Le dirigeant libyen a « remercié l’Italie pour le soutien au peuple libyen, en souhaitant que l’Italie puisse continuer à être en première ligne dans le processus de réconciliation nationale visant à la construction d’une nouvelle Libye démocratique et unie », a précisé le communiqué.

Le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, a rencontré le vice-président du gouvernement de réconciliation nationale libyen, Ahmed Maetig, et le ministre de l’Intérieur, Aref Khojia, en visite à Rome.

Lutte contre le terrorisme et le trafic d’êtres humains

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« Je suis très satisfait de la rencontre. Nous travaillerons ensemble, et dès maintenant, dans la lutte contre le terrorisme et le trafic d’êtres humains », a assuré M. Alfano.

Le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni avait été le premier responsable européen à venir rencontrer le Premier ministre Fayez al-Sarraj, peu après l’arrivée de celui-ci à Tripoli en provenance de Tunis.

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Des milliers de migrants clandestins, originaires d’Afrique subsaharienne principalement, partent des côtes libyennes sur des bateaux de fortune pour rejoindre l’Italie. Ils fuient souvent le chaos libyen où les milices règnent impunément sur une partie du territoire. L’Italie soutient de toutes ses forces la tentative de réconciliation nationale incarnée par M. al-Farraj.

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