Soudan du Sud : Riek Machar attendu à Juba après l’arrivée du chef d’état-major de la rébellion
Cela fait plus d’une semaine que Riek Machar repousse son retour à Juba où il devrait prendre les fonctions de vice-président, comme le stipule l’accord de paix signé en août 2015. Il devrait s’y rendre mardi alors qu’une partie de sa garde rapprochée est arrivée lundi dans la capitale sud-soudanaise.
Les rebelles sud-soudanais ont indiqué que leur chef Riek Machar ne serait à nouveau pas en mesure de se rendre lundi à Juba. Seule une partie sa garde rapprochée, forte de 195 soldats et collaborateurs, et comprenant le chef d’état-major de la rébellion Simon Gatwech Dual, est arrivée au Soudan du Sud. William Ezekiel, un des porte-parole de Riek Machar, a précisé que celui-ci suivrait mardi 26 avril.
Simon Gatwech Dual, est arrivé lundi 25 avril en début d’après-midi à l’aéroport de la capitale sud-soudanaise, en provenance de Gambella, dans l’ouest de l’Éthiopie, où se trouve également Riek Machar. Il a été accueilli par de hauts gradés de l’armée gouvernementale, dont le chef de la garde présidentielle Marial Chanuong Yol Mangok, qui est comme lui, sous le coup de sanctions de l’ONU.
« Un pas en avant »
« C’est un pas en avant parce que ces trois derniers jours, nous avons eu à affronter beaucoup d’obstacles », a déclaré à Gambella Nyarji Roman, l’un des porte-parole de la rébellion . « Ce matin, nous avons réussi à obtenir un avion pour transférer le chef d’état-major à Juba. C’était le principal problème auquel nous étions confrontés ces cinq derniers jours. Donc je ne pense pas que aurons beaucoup de difficultés maintenant pour trouver un avion pour emmener le président Riek Machar à Juba », a-t-il indiqué.
Les porte-parole de la rébellion avaient effectivement expliqué les nombreux retards de Riek Machar par l’annulation du vol mis à sa disposition par les donateurs internationaux.
Nouvelles sanctions
Riek Machar est attendu depuis le 18 avril à Juba, où il doit former un gouvernement de transition avec le président Salva Kiir dans le cadre de l’accord de paix signé le 26 août 2015, qui doit permettre de sortir le pays d’une guerre civile de plus de deux ans. Mais ce retour a été sans cesse repoussé, achoppant notamment sur la quantité d’armes que la garde rapprochée de Riek Machar pouvait emporter avec elle dans la capitale.
Ces multiples retards ont suscité la colère de la communauté internationale, qui soutient le processus de paix. Les États-Unis ont tour à tour blâmé la rébellion puis le gouvernement pour ces atermoiements.
L’envoyé spécial américain au Soudan du Sud Donald Booth a prévenu que le Conseil de sécurité des Nations unies devait se réunir mardi pour discuter de cette crise et que les deux parties pourraient être visées par de nouvelles sanctions internationales. « Ils ont assurément été mis en garde », a-t-il déclaré, ajoutant que « le monde entier attend d’eux qu’ils respectent leur parole et qu’ils mettent en oeuvre l’accord qu’ils ont signé en août dernier ».
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