La BAD adopte un programme de soutien de 1,2 milliard d’euros pour le Gabon
La Banque africaine de développement a adopté la « Stratégie de partenariat » avec le Gabon pour la période 2016-2020. Dans le cadre de ce programme, la BAD pourrait apporter jusqu’à 811 milliards de F CFA (1,24 milliard d’euros) en prêts et en aide au pays. Le déboursement de ce financement dépendra, toutefois, de l’état d’avancement des projets proposés par Libreville.
Dans un communiqué publié le jeudi 21 avril, la Banque africaine de développement a indiqué l’adoption par son conseil d’administration de la « Stratégie de partenariat » entre 2016 et 2020 entre l’institution financière et le Gabon.
Ce document fixe la feuille de route de la coopération technique et financière entre la BAD et Libreville. « Sur les 5 prochaines années, il est prévu un apport de la BAD équivalent à 811 milliards de F CFA (1,2 milliard d’euros), à travers ses guichets publics et privés », explique la BAD, qui ajoute que ces ressources seront consacrées principalement à « la diversification économique à travers le développement des infrastructures et l’amélioration du climat des affaires et le développement humain ».
« La revitalisation du secteur agricole, la valorisation de la filière forêt-bois, l’amélioration du cadre des investissements publics et privés, une meilleure formation professionnelle et une plus forte inclusion sociale, ainsi que l’amélioration des infrastructures d’eau et d’assainissement, seront au centre des interventions de la Banque dans les prochaines années », a détaillé Marlène Kanga, directrice régionale pour l’Afrique centrale au sein de la BAD citée dans le communiqué.
Difficultés dans l’avancement des projets
C’est le troisième document de stratégie quinquennal adopté par les deux parties depuis 2006.
L’adoption de cette feuille de route doit désormais être traduite en déboursements concrets, qui dépendront de l’avancée des projets proposés par le gouvernement gabonais. Une phase délicate et complexe, dans laquelle plusieurs accrocs ont été enregistrés au moment de la mise en oeuvre des précédents documents de « Stratégies de partenariat ».
Ainsi, la BAD regrettait, dans le document de stratégie 2011-2015, que « sur six opérations programmées [dans la stratégie 2006-2010], seules deux aient été soumises au Conseil [d’administration] pour approbation ».
En cause : « Des insuffisances au niveau de la préparation des opérations inscrites au programme de prêt, l’absence d’un dispositif de concertation structuré entre le gouvernement et les bailleurs de fonds ainsi que les incertitudes liées à une transition politique historique », consécutive au décès en juin 2009 du président Omar Bongo Ondimba.
Le bilan de la stratégie 2011-2015 n’est pas encore connu. Il faut cependant noter que fin 2014, le montant total de l’encours de prêts de la BAD à l’État et au secteur privé gabonais atteignait 331 millions d’unités de compte (395 millions d’euros au 31 décembre 2014), alors que le document de stratégie [PDF] prévoyait 542 millions d’unités de compte (plus de 600 millions d’euros) de prêts sur la période 2011-2015.
Parmi les financement accordés dans le cadre de la stratégie 2011-2015 figurent notamment un prêt de 370 millions de dollars pour la deuxième phase du Programme routier du Gabon, approuvé en septembre 2011.
Entre 1967 et 2015, la BAD a approuvé un total de 1,4 milliard d’unités de comptes (environ 1,67 milliard d’euros) de financement en faveur du Gabon, principalement dans les infrastructures routières (près des deux tiers), dans le multisectoriel, l’agriculture et le social [PDF].
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