La ville devra payer trois millions de dollars en 2016 et trois millions de dollars en 2017, a précisé le juge. Selon cet accord passé entre la ville de l’Ohio (nord) et la famille de Tamir Rice, la municipalité « n’admet aucune faute, et les plaignants renoncent à leurs poursuites contre la ville de Cleveland » et contre les personnes impliquées, précise la décision du juge médiateur consultée par l’AFP.
Un arrangement pour éviter un procès
L’accord, qui doit encore être formellement accepté par un tribunal, évite ainsi à la municipalité un éventuel procès au civil. Un nouveau procès aurait à nouveau attiré l’attention de l’opinion publique sur la police, déjà décriée, de la ville, et aurait pu conduire à une condamnation encore plus lourde.
« Aucune somme d’argent ne pourra compenser » pour les proches la perte de leur enfant, ont souligné les avocats de la famille Rice dans un communiqué.
Rien ne ramènera Tamir
« Rien ne ramènera Tamir », ont-ils ajouté, pointant les violences de la police, notamment à l’encontre des communautés noires. « Sa mort prématurée et inutile laisse un trou béant pour ceux qui le connaissaient et l’aimaient, qui ne pourra jamais être comblé ».
La mort du jeune Tamir Rice avait été filmée par une caméra de surveillance : deux policiers en patrouille étaient intervenus dans un parc de Cleveland, alertés par un appel faisant état d’une personne armée sur place. Il s’agissait en fait du jeune garçon qui jouait avec un pistolet en plastique.
Les autorités américaines ont annoncé en décembre qu’elles ne poursuivraient pas en justice le policier blanc qui a tiré sur Tamir Rice. Le procureur avait alors mis en avant « une tempête parfaite d’erreurs humaines et de mauvaise communication entre toutes les personnes impliquées ce jour-là ».