Le fonds américain Carlyle intéressé par les filiales africaines de Barclays ?

Selon la presse britannique, le géant américain du capital-investissement, Carlyle, compte s’associer au banquier britannique Bob Diamond, pour le rachat des actifs africains de Barclays.

Barclays Africa Group © Barclays Group

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Publié le 25 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Bob Diamond a-t-il trouvé le partenaire qu’il lui manquait pour racheter les opérations africaines de Barclays ?

À en croire la presse britannique, l’ancien patron du groupe bancaire britannique s’est rapproché de l’investisseur américain Carlyle (183 milliards de dollars d’actifs) afin de préparer une opération commune pour la reprise de ces actifs.

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Le rapprochement entre Bob Diamond et Carlyle, rapporté dans un premier temps par la chaîne britannique Sky, a été confirmé au Financial Times, au Wall Street Journal et à l’agence Reuters par des sources proches du dossier. Ni Bob Diamond, ni Carlyle n’ont commenté officiellement cette opération, ni fait d’offre formelle à Barclays, pour l’instant.

Barclays, présent en Afrique depuis près d’un siècle, a annoncé en mars son intention de réduire drastiquement sa participation (62,3 %) dans Barclays Africa Group Limited (BAGL). Présent dans douze pays africains, BAGL a enregistré 67,2 milliards de rands (4 milliards d’euros) de revenus en 2015, réalisés à 86 % par sa filiale sud-africaine (Absa Bank). Outre ses parts dans BAGL, Barclays détient également deux filiales en Égypte et au Zimbabwe.

Le rachat des actifs africains de Barclays, s’il devait se faire, serait réalisé à travers Atlas Merchant Capital, la société d’investissement new-yorkaise de Bob Diamond, et non à travers Atlas Mara Group, le groupe bancaire spécialisé dans la finance africaine monté en 2013 par le financier britannique et l’investisseur anglo-ougandais Ashish Thakkar, comme le laissait entendre la presse britannique en mars.

Selon le Wall Street Journal, Atlas Mara Group, coté à Londres et soumis aux règles prudentielles imposées par le régulateur, n’est pas adapté à une telle opération. Sa capitalisation est de l’ordre de 300 millions de dollars (266 millions d’euros), alors que la part de BAGL détenue par Barclays représentait une capitalisation de 75,4 milliards de rands (environ 4,5 milliards d’euros) fin 2015.

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Un « comeback » africain

Bob Diamond, qui a quitté Barclays en juillet 2012, après que la banque a été condamnée à payer une amende de 450 millions de dollars pour manipulation du taux Libor (London Interbank Offered Rate), a été l’un des principaux architectes de la rationalisation de la stratégie africaine du groupe britannique.

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C’est d’ailleurs en Afrique, via le lancement d’Atlas Mara, qu’il a amorcé son comeback. Depuis, son démarrage, Atlas Mara a pris le contrôle du groupe botswanais BancABC, actif en Afrique australe, et détient une participation minoritaire dans Union Bank of Nigeria. Il a également racheté Finance Bank of Zambia, Banque populaire du Rwanda et BRD Commercial Bank, basé à Kigali.

Pour sa part, Carlyle est l’un des premiers capital-investisseurs américains à avoir fait le pari du continent africain, où il est actif depuis 2011.

En 2014, le géant américain a clos son premier fonds dédié au sud du Sahara (doté de 698 millions de dollars). Il détient quatre participations dans des entreprises très actives sur le continent : le distributeur d’équipements automobiles sud-africain Ti-Auto, la banque nigériane Diamond Bank, le spécialiste des solutions financières et logistiques Traxys Group (basé au Luxembourg mais très présent en Afrique du Sud) et le négociant agro-industriel ETG (né au Kenya dans les années et installé dans une quinzaine de pays africains).

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