Dr Lual A. L. Deng : « 80% de la production pétrolière vient du Sud »
Trois questions au ministre soudanais du Pétrole, Dr Lual A. L. Deng.
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Jeune Afrique : Craignez-vous des violences ?
Dr Lual A. L. Deng : Le référendum doit se tenir comme stipulé dans l’accord de paix de 2005 [Comprehensive Peace Agreement, CPA], qui est censé assurer la stabilité du pays. Si les Sud-Soudanais soupçonnaient une violation de cet accord, un conflit violent pourrait en effet éclater.
Que pèse économiquement le Sud-Soudan ?
80 % des 450 000 barils de pétrole produits par jour dans le pays se trouvent dans le Sud, mais les infrastructures [pipelines et raffineries] se trouvent toutes dans le Nord. De fait, nous estimons que le Sud-Soudan pèse entre 25 % et 40 % du PIB actuel du Soudan.
Dans le cas d’une partition, quel serait l’impact sur les deux économies ?
Les discussions sur le partage des revenus pétroliers sont toujours en cours. Mais un divorce à l’amiable sera bénéfique pour le Sud-Soudan, avec des répercussions négatives sur l’économie du Nord, tout du moins à court terme. Dans le cas d’une séparation violente, la production pétrolière pourrait s’arrêter complètement, menant à une issue « perdant-perdant » pour les deux économies.
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