La Banque mondiale apporte 29 millions de dollars pour protéger les côtes du Sénégal

En proie à une crise, le secteur touristique sénégalais, grâce à un appui financier de la Banque mondiale, tente de se relancer. En luttant, notamment, contre l’érosion côtière.

Vue de la plage de Saly, la principale station balnéaire de la Petite Côte sénégalaise. Environ 25 % du littoral sénégalais sont à haut risque d’érosion côtière à cause de l’élévation du niveau des mers, selon la Banque mondiale. © Jean-Claude Perez/Wikimedia Commons

Vue de la plage de Saly, la principale station balnéaire de la Petite Côte sénégalaise. Environ 25 % du littoral sénégalais sont à haut risque d’érosion côtière à cause de l’élévation du niveau des mers, selon la Banque mondiale. © Jean-Claude Perez/Wikimedia Commons

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Publié le 26 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

29 millions de dollars. C’est le montant global du prêt que le Sénégal a obtenu de la Banque mondiale en appui à son secteur touristique, en proie à des difficultés depuis quelques années.

Ce prêt s’inscrit dans le cadre du volet tourisme du projet global « Croissance et compétitivité » du pays. Les ressources apportées par la Banque mondiale sont destinées à financer plusieurs volets de ce projet.

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D’abord, 2,6 millions de dollars ont déjà été décaissés en guise d’avance de démarrage. « L’avance est destinée aux travaux préparatoires du projet dont, notamment, les enquêtes statistiques et les études en cours sur la compétitivité du secteur du tourisme, sur l’initiative « Saly ville verte » et, surtout, sur la restauration de ses plages durement éprouvées par l’érosion côtière », détaille à Jeune Afrique El Hadji Malick Mbaye, en charge du projet et directeur des études et de la planification au ministère du Tourisme et des transports aériens.

Les plages de la station balnéaire de Saly, le centre de l’industrie touristique locale situé dans le département de Mbour à 80 km de Dakar sont, en effet, fortement affectées par l’avancée de la mer.

Au total, 22 millions de dollars de l’aide de la Banque mondiale seront alloués à la lutte contre l’érosion côtière sur la station (brise-lame, ensablement, restauration de la plage…).

1 million de visiteurs

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Ces travaux sont d’autant plus importants que le tourisme balnéaire représente 54 % de l’offre touristique du pays. « Actuellement, 25 % du littoral sénégalais sont à haut risque d’érosion côtière à cause de l’élévation du niveau des mers », s’inquiète la Banque mondiale dans un rapport de 2014. Selon l’estimation de cette institution, à Saly, 30 % des logements ont déjà « perdu l’accès aux plages utilisables ». Une situation alarmante.

Aussi, 7 millions de dollars serviront à accompagner le développement du tourisme en termes de suivi du secteur, de promotion, d’accompagnement des opérateurs, de renforcement de capacités, de développement de produits (tourisme balnéaire, d’affaires, culturel, etc.).

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L’étude technique a déjà démarré et le cabinet devant réaliser celle d’impact environnemental déjà sélectionné. « Il attend que l’étude technique soit avancée, parce qu’il faut évaluer l’impact des solutions techniques », explique El Hadji Malick Mbaye : 1,5 million dollars sont prévus pour cette phase.

Le démarrage effectif du projet est fixé à début 2017.

En 2003, la Banque mondiale avait approuvé un prêt d’un montant total de 56 millions de dollars devant financer le Projet de promotion des investissements privés (PPIP), dont le tourisme. En mi-2015, le portefeuille de l’institution de Bretton Woods comprenait 16 projets en cours d’exécution pour un montant total de 575 milliards de F CFA (877 millions d’euros).

Au Sénégal, le secteur touristique est la première source de devises du pays, qui accueille environ 1 million de touristes chaque année, contre près de 1,5 million au début des années 2000.

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