Tunisie : les premières élections municipales depuis la révolution devraient se dérouler en mars 2017

La Tunisie se dirige vers la tenue d’élections municipales en mars 2017, soit plus de six ans après sa révolution, a déclaré Chafik Sarsar, le président de l’instance électorale.

Le Premier ministre Habib Essid et le Président Béji Caïd Essenssi à Tunis, le 23 janvier 2015. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Le Premier ministre Habib Essid et le Président Béji Caïd Essenssi à Tunis, le 23 janvier 2015. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 26 avril 2016 Lecture : 1 minute.

« Il y a un consensus (…) autour de mars 2017 pour l’organisation des élections municipales. Reste à déterminer le jour », a-t-il dit mardi à l’AFP, en précisant que l’instance avait été contactée à ce sujet par le chef du gouvernement Habib Essid.

Lors d’une rencontre avec des journalistes tunisiens, M. Essid a récemment indiqué, selon des propos rapportés par plusieurs médias, que ces élections se tiendraient soit le 12, soit le 19 soit le 26 mars 2017. L’instance électorale avait précédemment proposé une « feuille de route » pour leur organisation fin octobre 2016.

la suite après cette publicité

Plus qu’une obligation, un besoin

Une loi électorale spécifique aux municipales doit toutefois encore être promulguée et un nouveau découpage électoral institué, car la nouvelle Constitution prévoit que « les municipalités doivent couvrir tout le territoire tunisien », a précisé Chafik Sarsar.
« Il faut créer d’autres municipalités, [en] étendre d’autres pour pouvoir permettre à tous les Tunisiens de voter aux élections municipales », a souligné le président de l’instance, tout en jugeant « très possible » que les élections se tiennent à la date prévue.

Il a affirmé avoir senti une « volonté ferme » de la part du gouvernement pour que les élections se tiennent en mars 2017.
« C’est non seulement une obligation [constitutionnelle] (…), c’est un besoin, parce que le citoyen tunisien a besoin d’avoir des municipalités efficaces, légitimes pour [qu’elles puissent] réellement réussir leur mission. Ce n’est pas normal du tout qu’on ait des structures provisoires qui dépassent les six ans », a-t-il souligné.

Après la révolution qui a emporté la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali en janvier 2011, les municipalités tunisiennes ont été dissoutes et remplacées par des « délégations spéciales » chargées de gérer les affaires courantes.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’argent, le nerf de la guerre en politique. © DR

L’hypocrisie du financement des partis politiques en Tunisie

Contenus partenaires