Foot – RD Congo : une révélation nommée Bakambu
Avec ses douze buts en Liga espagnole et ses neuf réalisations en Ligue Europa, l’attaquant international congolais Cédric Bakambu est l’une des plus fortes révélations de la saison européenne.
« C’était mon premier match dans la ville d’origine de mes parents et de deux de mes frères… Et j’ai marqué ! ». C’était il y a un mois, le 26 mars, mais le souvenir de ses grands débuts au stade des Martyrs à Kinshasa avec la RD Congo contre l’Angola en qualifications pour la CAN 2017 (2-1) l’habite encore.
Appelé pour la première fois chez les Léopards le 9 juin dernier face au Cameroun (1-1), Cédric Bakambu (24 ans) aurait pu découvrir plus tôt toute la démesure qui escorte chaque sortie de la RDC. « En 2013, Claude Le Roy, alors sélectionneur, m’avait contacté mais ce n’était pas le moment. Et quand Florent Ibenge m’a appelé l’année dernière, j’ai accepté. »
Ses parents ont accueilli sa décision « avec fierté et bonheur ». « J’ai été bercé entre les deux cultures, d’ailleurs, je comprends le lingala », raconte celui qui fut champion d’Europe des moins de 19 ans avec la France en 2010. « Cédric est quelqu’un de très réfléchi, c’est un bosseur », intervient Eric Hély, aujourd’hui directeur du centre de formation du FC Sochaux après avoir entraîné les moins de 19 ans, l’équipe réserve et les professionnels.
C’est un joueur vif, bon de la tête, un des meilleurs attaquants formés à Sochaux depuis une dizaine d’années…
Bakambu, né à Ivry-sur-Seine avait choisi Sochaux, un club réputé pour sa formation, alors que d’autres options s’offraient à lui. « Quand je suis arrivé, j’étais décontracté. Au bout de trois semaines, j’ai pris ma première soufflante. Cela m’a recadré. » Appelé en Ligue 1 en août 2010, Bakambu a vu son temps de jeu augmenter au fil des saisons. « Il a eu une progression linéaire. C’est un joueur vif, bon de la tête, un des meilleurs attaquants formés à Sochaux depuis une dizaine d’années. Il aurait pu marquer davantage, mais il manquait de lucidité dans le dernier geste car il se dispersait parfois trop. Cela aussi, il l’a vite compris. », poursuit Hély.
La Turquie, un pari risqué et payant
Son transfert à Bursaspor (Turquie) pour 1,8 million d’euro à l’été 2014 a beaucoup surpris, alors que des opportunités dans des clubs français (Metz, Saint-Étienne), anglais (Crystal Palace), allemand (Fribourg) et belge (Standard Liège) s’étaient présentées. « Hormis mon père, qui était un peu plus réservé, ma famille proche avait compris mon choix. J’avais besoin de m’éloigner un peu et la Turquie était un bon tremplin. J’envisageais d’y rester deux saisons : une pour m’adapter, l’autre pour confirmer, avant de revenir dans un championnat du Top 5 européen », explique-t-il aujourd’hui.
Ses statistiques turques (13 buts en championnat, 8 en Coupe) vont diviser par deux la durée de son séjour turc. Dès 2015, Villareal, un club de la classe moyenne supérieur de la Liga espagnole, pose 7 millions d’euros sur la table.
La suite, on la connaît : le sous-marin jaune (surnom du club) occupe la quatrième place de la Liga derrière le trio Barcelone-Atlético Madrid-Real Madrid. Le club se prépare à affronter Liverpool en demi-finale de la Ligue Europa (28 avril-5 mai) et le Congolais, avec ses 21 buts (12 en Liga, 9 en C3, 1 en Coupe d’Espagne) n’est pas étranger à ce tableau plutôt réjouissant. Son objectif ? « Aller en finale de la Ligue Europa. » Une performance que Villareal n’a jamais atteinte.
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