Égypte : Amnesty dénonce des « arrestations massives » visant à empêcher des manifestations

Dans un communiqué publié mardi, Amnesty International a accusé l’Égypte d’avoir eu recours à des « arrestations massives d’une efficacité redoutable » pour empêcher la veille des manifestations contre le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi.

Des manifestants opposés au gouvernement du président Sissi, au Caire le 25 avril 2016. © Mohamed el-Shahed/AFP

Des manifestants opposés au gouvernement du président Sissi, au Caire le 25 avril 2016. © Mohamed el-Shahed/AFP

Publié le 27 avril 2016 Lecture : 1 minute.

« Les forces de sécurité ont arrêté arbitrairement des centaines de personnes en réponse à l’appel à manifester [du 25 avril] » et « un grand nombre de membres des forces de l’ordre se sont déployés pour empêcher tout rassemblement au Caire », a dénoncé, mardi 26 avril, Amnesty International dans un communiqué.

Pour la seule journée de lundi, « au moins 238 personnes, dont des étrangers, des activistes et des journalistes ont été interpellés dans toute l’Égypte », a rapporté l’organisation internationale de défense des droits de l’Homme.

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Des dizaines de personnes, dont six journalistes étrangers brièvement interpellés pour vérification de leur accréditation, ont été relâchés rapidement lundi. Mais, mardi à la mi-journée, d’innombrables familles faisaient encore le siège de commissariats de police du centre de la capitale pour s’enquérir du sort d’un parent ou d’un ami toujours retenu.

Une « campagne sévère » de répression

« Les autorités égyptiennes semblent avoir orchestré une campagne sévère et redoutablement efficace pour empêcher ces manifestations avant même qu’elles ne commencent », a accusé Amnesty, détaillant ainsi ses propos : « Arrestations de masse, rues bloquées, déploiement massif de forces de sécurité ont rendu impossible toute manifestation pacifique ».

« Plus de 90 personnes ont été arrêtées » dans les quatre jours qui jours qui ont précédé lundi, la plupart étant maintenues en détention depuis sous « divers chefs d’inculpation » dont « violation de la loi antiterroriste », selon Amnesty, citant le cas d’éminents défenseurs des droits de l’Homme et d’avocats accusés de « terrorisme ».

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