Paris et Londres s’inquiètent des atteintes aux libertés fondamentales en RD Congo
Le gouvernement britannique et le Quai d’Orsay ont indiqué respectivement lundi et mardi qu’ils étaient préoccupés par la multiplication des atteintes aux libertés fondamentales en RD Congo, particulièrement à Kinshasa et à Lubumbashi, dans le sud du pays.
« La France exprime son inquiétude face aux entraves au débat politique en RD Congo, comme en témoignent les événements de ces derniers jours, notamment à Lubumbashi et à Kinshasa », peut-on lire dans un communiqué publié, mardi 26 avril, sur le site du ministère français des Affaires étrangères.
Une déclaration qui intervient deux jours après les manifestations de l’opposition congolaise à Kinshasa, Goma, Bukavu et Lubumbashi. Alors que des partis d’opposition avaient pu braver l’interdiction de se rassembler sur le boulevard Triomphal de la capitale, la foule a été dispersée à coups des gaz lacrymogènes à Lubumbashi où Moïse Katumbi devait tenir un meeting.
« Le gouvernement britannique est préoccupé par les nombreuses informations faisant état de l’arrestation et de l’intimidation des personnes ayant mené une activité politique à Lubumbashi, à Kinshasa, et ailleurs en RD Congo au cours de la semaine dernière », a fait savoir lundi Danae Dholakia, envoyée spéciale du Royaume-Uni dans la région des Grands Lacs.
Des militants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et plusieurs proches de Moïse Katumbi ont en effet été arrêtés ces derniers jours par les services de sécurité.
« Pouvoir exprimer ses opinions politiques librement »
« Le peuple congolais doit pouvoir exprimer ses opinions politiques librement et conformément à la loi, car une solution consensuelle à l’impasse politique actuelle en dépend », a ajouté Danae Dholakia. Et le Quai d’Orsay de prolonger : « Les libertés fondamentales doivent être respectées » en RD Congo.
« Nous soulignons notre attachement à la mise en place d’un processus électoral libre, transparent et pacifique, conforme à la Constitution congolaise, objectif fixé par le conseil de sécurité des Nations unies dans la résolution 2277 du 30 mars 2016 », indique le communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
« Ce processus implique l’instauration d’un débat politique serein, sans restrictions à l’encontre de ceux qui ont vocation à y participer », conclut-il.
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