Une kamikaze chargée d’explosifs interpellée dans le nord du Cameroun

Les autorités locales ont annoncé mercredi qu’une jeune kamikaze transportant cinq explosifs a été interpellée dans la nuit de mardi à mercredi dans une localité de l’extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria.

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, 19 février 2015. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, 19 février 2015. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 27 avril 2016 Lecture : 1 minute.

« Une kamikaze a été appréhendée par des membres d’un comité de vigilance » composé de civils dans le village de Djakana, tout près de la frontière avec le Nigeria, a indiqué, le 27 avril, Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région. « Elle était porteuse de cinq explosifs », a-t-il précisé.

La jeune femme, âgée de 20 ans, « a été remise au BIR » pour être interrogée, a ajouté le gouverneur faisant référence au Bataillon d’intervention rapide, unité d’élite de l’armée en première ligne de la lutte contre Boko Haram.

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Une seconde kamikaze recherchée

Selon Midjiyawa Bakari, la kamikaze a déclaré être partie du Nigeria en compagnie d’une autre jeune femme et que toutes deux cherchaient des « lieux de regroupement » pour se faire exploser.

« Nous avons organisé une battue pour retrouver la seconde kamikaze, mais comme la zone n’est pas très loin du Nigeria, elle a dû se replier » au Nigeria, a affirmé le gouverneur.

« Dispositif efficace » des comités de vigilance

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Pour empêcher d’éventuels attentats-suicides planifiés dans l’extrême-nord du pays par le groupe islamiste nigérian, les autorités camerounaises s’appuient depuis plusieurs mois sur des comités de vigilance constitués de volontaires de localités frontalières.

Leurs alertes ont déjà permis de déjouer plusieurs attentats grâce à un « dispositif efficace » de motos, sifflets et détecteurs de métaux mis à la disposition des habitants, selon Midjiyawa Bakari.

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Les motos permettent notamment « une mobilité aux membres des comités de vigilance » pour surveiller la frontière poreuse, « les équipes se relaient en permanence de 6 heures à 18 heures et de 18 heures jusqu’au petit matin », a-t-il expliqué.

Fin mars, deux autres kamikazes avaient ainsi été arrêtées dans la région avec l’aide des comités de vigilance.

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