Sénégal : le consortium Summa-Limak s’engage à terminer l’aéroport Blaise-Diagne en huit mois

À l’arrêt depuis plusieurs mois à cause de divergences financières entre l’État sénégalais et le constructeur Saudi Bin Laden Group, le chantier de l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass (AIBD) sera finalisé puis géré par le groupement turc Summa-Limak.

L’aéroport international Blaise Diagne, au Sénégal, le 17 septembre 2015. © Sylvain Cherkaoui/J.A.

L’aéroport international Blaise Diagne, au Sénégal, le 17 septembre 2015. © Sylvain Cherkaoui/J.A.

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Publié le 28 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Le consortium turc Summa-Limak va finaliser les travaux de construction, de l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass (40 km au sud-est de Dakar), en vertu d’un contrat de sous-traitance général avec l’initiateur de l’œuvre, le groupe saoudien Saudi Bin Laden (SBG). La partie manquante des travaux est estimée à 15 % du chantier.

Les conventions relatives à la finalisation et à la concession d’exploitation ont été signées hier à Dakar entre la ministre sénégalaise du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, la direction des deux groupes turcs et AIBD SA, l’autorité en charge de l’infrastructure.

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Salim Bora, le président-directeur général de Summa, le maître d’œuvre, s’est formellement engagé à livrer l’infrastructure dans huit mois, voire moins. Quant à la mise en service qui sera assurée par Limak pendant 25 ans, selon le contrat de convention, elle démarrera quatre mois après la livraison des travaux.

À en croire le ministre du Tourisme et des Transports aériens, le premier vol – dont Dakar souhaite qu’il batte pavillon sénégalais – décollera du nouvel aéroport international en février 2017.

Côté gouvernemental, on se félicite de la qualité des accords obtenus avec la partie turque, qui « préservera les intérêts du pays ». « Cet accord nous garantit une livraison des travaux restants dans 8 mois et une mise en service quatre mois plus tard sans un coût supplémentaire par rapport à celui que nous aurions payé à Saudi Ben Laden Group, hormis la prise en charge financière du plan de transfert des activités de l’aéroport international Léopold-Sédar-Senghor vers celui de Diass », a martelé Maïmouna Ndoye Seck.

Convention « avantageuse »

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Pour rappel, les travaux d’AIBD étaient à l’arrêt à cause d’un nouvel avenant de 63,84 milliards de F CFA (97,32 millions d’euros) réclamés par l’ancien constructeur à AIBD SA.

La nouvelle convention de concession serait aussi tout aussi avantageuse car « prévoyant une part de 34 % dans le capital de la société de gestion qui sera créée, une rétrocession de 20 % des revenus bruts, en plus de l’assistance technique et la reprise de l’ensemble des travailleurs de la société actuelle de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS) », a avancé la responsable sénégalaise.

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Précédemment, c’est l’opérateur allemand Fraport qui était censé, en vertu d’une concession de 22 ans, gérer le nouveau hub dont les premiers travaux avaient démarré en décembre 2007. C’était l’un des grands projets d’infrastructures lancés par l’ancien président Abdoulaye Wade.

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