Sonatrach : Mohamed Meziane condamné à un an de prison

L’ex-PDG de la compagnie algérienne d’hydrocarbures ainsi que quatre anciens hauts responsables du secteur ont été condamnés à des peines de prison ferme pour une affaire de malversation.

Publié le 4 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Comparée aux réquisitions du procureur, la peine paraît clémente. Mais du fait de l’importance de son ancien poste (celui de PDG de la Sonatrach, la première entreprise d’Algérie et du continent par son chiffre d’affaires), la condamnation de Mohamed Meziane est exceptionnelle.

Mohamed Meziane a été condamné pour malversations financières à un an de prison ferme, un an avec sursis et 500 000 dinars (environ 5 000 euros) d’amende.

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Le procureur avait requis six ans ferme et un million de dinars d’amende à l’encontre de Mohamed Meziane et de son successeur par intérim, Abdelhafid Feghouli.

Chakib Khelil épargné

Car Mohamed Meziane ne tombe pas seul. Abdelhafid Feghouli, qui est aussi un ancien vice-président de la Sonatrach, écope d’un an de prison dont quatre mois fermes et une amende de 200 000 dinars (2 000 euros).

Les trois autres accusés sont quant à eux condamnés à un an de prison, dont quatre mois fermes. Il s’agit de Benamar Touati, ex-PDG de la société de Conditionnement et de commercialisation des gaz industriels (Cogiz, filiale à 100 % de Sonatrach), de Mekki Henni, ex-chef de département des études et développement de Sonatrach (Aval) et de Nechnech Tidjini, ex-directeur général de la Société algéro-française d’ingénierie et de réalisations (Safir).

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L’ancien ministre algérien de l’Énergie, Chakib Khelil, dont Mohamed Meziane était considéré comme l’exécutant, n’a en revanche pas été inquiété par la justice. Fin mai 2010, à la suite du scandale de la Sonatrach, Khelil avait toutefois perdu ce ministère qu’il occupait depuis plus de dix ans.

« Dilapidation des deniers publics »

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Les condamnés étaient jugés pour « passation de marché contraire à la réglementation » et « dilapidation de deniers publics » en vertu de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Les avocats de la défense avaient plaidé l’innocence.

L’affaire remonte à octobre 2007, date de la signature d’un contrat de gré à gré selon une procédure illégale entre Cogiz et Safir sur la réalisation d’un Centre de stockage d’azote liquide.

Ce centre, au coût annoncé de 500 millions d’euros, a finalement coûté à Sonatrach moins de 400 millions d’euros. Il a été réalisé pour abriter la 16e Conférence mondiale du GNL (Gaz naturel liquéfié) en avril 2010 à Oran. (avec AFP)

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