Présidentielle en Guinée équatoriale : Teodoro Obiang Nguema Mbasogo réélu avec 93,7% des suffrages
Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, a été réélu avec 93,7% des suffrages à l’élection présidentielle du 24 avril, selon des résultats provisoires publiés jeudi 28 avril par la Commission électorale de Guinée équatoriale.
Ses opposants arrivent loin derrière. Bonaventura Monsuy Asumu (Parti de la coalition sociale démocrate) et Avelino Mocache Mehenga (Union du Centre Droit) obtiennent chacun 1,5% des voix. Le taux de participation officiel est également de 93,7%, souligne L’Agence France-Presse.
« La lecture des résultats a révélé des anomalies, plusieurs localités comptant un nombre supérieur de votants que d’inscrits », a reconnu Clemente Engonga, le président de la Commission électorale. Selon lui, des électeurs ont sans doute voyagé le jour du scrutin, et ont voté dans des centres de votes différents de ceux où ils étaient enregistrés.
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo est donc réélu pour un cinquième mandat de sept ans. Ce n’était pas une surprise : alors que le principal parti d’opposition avait jeté l’éponge, Zé Bere Ekum (« la panthère aux aguets » en fang), au pouvoir depuis plus de 36 ans, affrontaient des opposants qui ne disposaient que de peu de moyens.
« C’est la dernière fois que je me présente »
Un cinquième et dernier mandat ? C’est en tout cas ce que Teodoro Obiang Nguema Mbasogo confiait à Jeune Afrique, qu’il avait reçu en avril pour une interview. « Je suis resté trop longtemps au pouvoir ! Mais le peuple veut encore que je sois son président. C’est la dernière fois que je me présente », avouait-il du haut de ses 73 ans.
Interrogé sur les velléités présidentielles de son fils le président équato-guinéen répondait sans ambages : « La Guinée équatoriale n’est pas une monarchie, mais un État démocratique. Et contrairement à l’image que les Occidentaux se font de lui, mon fils est un aficionado de la politique. Ce n’est pas moi qui l’ai poussé sur cette voie : il y est allé de lui-même. Il a du savoir-faire et, s’il réussit en politique, je n’y peux rien. Il serait injuste que son talent ne soit pas récompensé ».
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