Caoutchouc : net recul des pertes de SIPH en 2015
Le producteur de caoutchouc a enregistré en 2015 un résultat net négatif de -3,8 millions d’euros, en très net recul par rapport à la perte de -62 millions d’euros réalisée un an plus tôt. Une performance due en grande partie à la stabilisation de la valeur de ses actifs biologiques, très lourdement impactées en 2014.
Les résultats définitifs de la Société internationale de plantations d’hévéas (SIPH), publiés le 28 avril, ont confirmé le rétablissement des comptes du spécialiste ouest-africain de l’hévéa, évoqué par la filiale de l’ivoirien Sifca, en février dernier.
Les comptes audités rendus publics jeudi confirment le chiffre d’affaires de 247 millions d’euros pour l’année 2015 (-1,24 % sur un an), dont 225 millions de dollars pour la branche caoutchouc en léger recul de -0,75 %, ce qui « reflète la baisse des prix de vente de l’année (-11,1 %), compensée en grande partie par l’augmentation de la production vendue (+11,6 %) », explique le communiqué de SIPH.
Sa production de caoutchouc a atteint 183 500 tonnes (contre 164 400 tonnes en 2014), indique SIPH, qui exploite plus de 40 000 hectares d’hévéas matures sur un total de 58 000 hectares plantés dans quatre pays ouest-africains (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria et Liberia).
Malgré le nouveau recul du prix moyen du caoutchouc enregistré l’an dernier (1,23 euro par kilo en 2015, contre 1,28 euro en 2014), le groupe agro-industriel a enregistré une claire amélioration de sa rentabilité opérationnelle.
Son résultat opérationnel a atteint 200 000 euros en 2015, contre une perte opérationnelle de -77,3 millions d’euros en 2014. SIPH enregistre même un résultat net part du groupe positif à +2,6 millions d’euros, contre un déficit de -45 millions d’euros en 2014 (la perte de l’ensemble du groupe s’élève à -3,8 millions d’euros contre -61,9 millions d’euros en 2014).
Cette amélioration des résultats de SIPH tient essentiellement à la nette réduction de l’effet négatif de l’application de la norme comptable IAS 41, qui impose de valoriser les actifs biologiques à leur juste valeur.
En 2014, l’application de cette norme avait eu un « effet négatif de -65,9 millions d’euros » sur les résultats du groupe agro-industriel. L’an dernier, cet effet a été de -5,2 millions d’euros.
Baisse des investissements
Pour l’année 2016, le groupe table sur une stabilité de l’offre et de la demande de caoutchouc (à 11,9 millions de tonnes), tandis que le cours du caoutchouc semble se redresser à 1,30 euro le kilo en moyenne au premier trimestre 2016, contre 1,09 euro le kilo au dernier trimestre 2015, selon les chiffres de SIPH.
Pour maintenir sa rentabilité, SIPH compte poursuivre la hausse de sa production globale, attendue à 228 000 tonnes en 2016 (+22 % par rapport à 2015), « tout en portant une attention particulière à la baisse de ses prix de revient et au contrôle de ses investissements ».
Si l’entreprise agro-industrielle maintient son objectif de long terme qui est de porter sa production annuelle à 400 000 tonnes en 2025, elle a restreint son programme d’investissement à moyen-terme : 19 millions d’euros en 2016, contre 35,5 millions d’euros en 2015.
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