Soudan du Sud : Salva Kiir a formé son gouvernement d’union nationale

Le président sud-soudanais Salva Kiir a formé son gouvernement de transition, partageant le pouvoir avec les ex-rebelles, selon un décret rendu public vendredi.

En janvier 2015, Salva Kiir, le président du Soudan du Sud (indépendant depuis 2011), et son rival Riek Machar. © AP / SIPA

En janvier 2015, Salva Kiir, le président du Soudan du Sud (indépendant depuis 2011), et son rival Riek Machar. © AP / SIPA

Publié le 29 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Selon les termes de l’accord de paix signé le 26 août 2015, les trente postes de ministres ont été partagés, vendredi 29 avril, entre le camp de Salva Kiir, celui du vice-président Riek Machar, et d’autres partis, notamment de l’opposition. Le décret de Salva Kiir pour la nomination des ministres du gouvernement d’unité nationale de transition a été diffusé sur la radio gouvernementale vendredi matin, trois jours après le retour de Riek Machar à Juba et sa prestation de serment en tant que vice-président, comme prévu par l’accord d’août 2015.

« Nous allons travailler ensemble, la responsabilité qui nous incombe en vertu de cet accord requiert de notre part de contribuer à la stabilisation du pays », a déclaré le président Kiir, juste après la prestation de serment des ministres. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a quant à lui salué une étape importante dans le processus de paix, selon un communiqué.

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Des postes-clés répartis

Fidèles à Salva Kiir, Kuol Manyang et David Deng Athorbei restent respectivement ministres de la Défense et des Finances. Le second aura la tâche ardue de reconstruire une économie en ruines après deux ans de conflit meurtrier. Le portefeuille du Pétrole, quasi-unique source de revenus du pays, a, lui, été accordé à Dak Duop Bichok, un ancien rebelle.

Les Affaires étrangères ont été attribuées à Deng Alor, qui avait déjà occupé ce poste au sein du Soudan unifié. Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011. Deng Alor est un des anciens prisonniers, un groupe de leaders influents arrêtés au début du conflit, puis relâchés en raison de pressions internationales. Lam Akol, un leader de l’opposition, indépendant de la rébellion, devient ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, un poste clé alors que cinq millions de Sud-Soudanais ont besoin d’aide alimentaire et que certaines zones du pays sont au bord de la famine.

Une coopération pas encore acquise

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Malgré les progrès réalisés dernièrement, dont le retour de Riek Machar à Juba, une coopération fructueuse au sein du gouvernement est loin d’être acquise. L’animosité entre les camps de Salva Kiir et de son vice-président reste profonde alors que leurs forces armées cohabitent dans la capitale.

Des dizaines de prisonniers politiques restent en outre en détention, a dénoncé vendredi Amnesty International. En dépit de l’accord de paix, des combats continuent également d’opposer des groupes armés aux intérêts souvent locaux et qui ne s’estiment pas soumis aux accords.

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