Égypte : deux journalistes arrêtés dans les locaux du syndicat de la presse
La police a pris d’assaut les locaux du syndicat des journalistes égyptiens le 1er mai et a arrêté deux journalistes accusés d’inciter à manifester contre le pouvoir de Abdel Fattah al-Sissi. Le même jour, elle a empêché des centaines de travailleurs d’organiser un meeting à l’occasion de la journée du Travail.
La police égyptienne a arrêté le 1er mai deux journalistes lors d’un raid dans les locaux du syndicat des journalistes au Caire, a déclaré à l’AFP le chef du syndicat, Yehya Kallache.
« C’est la première fois que la police mène un raid dans les locaux du syndicat », a-t-il souligné, précisant qu’ »elle avait arrêté les journalistes, Amro Badr et Mahmoud Saqqa, sous le coup d’un mandat d’amener ».
Selon une source judiciaire, les deux journalistes sont accusés d’inciter à manifester, en violation d’une loi controversée interdisant tout rassemblement public qui ne serait pas préalablement autorisé par le ministère de l’Intérieur. Les deux journalistes dirigent le site d’information yanair.net, critique du président Abdel Fattah al-Sissi.
Vague d’arrestations
Le 1er mai, la police égyptienne a empêché des centaines de personnes d’organiser un meeting au centre du Caire en commémoration de la journée du Travail, selon l’Associated Press (AP). À l’appel des syndicats, près de 650 personnes qui voulaient organiser un rassemblement ont été dispersées par les forces de l’ordre.
Depuis la mi-avril, la police égyptienne a arrêté plus de 1200 militants, dont plusieurs dizaines sont toujours en détention pour violation de la loi sur les rassemblements, selon un collectif d’avocats.
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