Les contrats pétroliers de Kaddafi seront honorés, assure la rébellion
Le Conseil national de transition (CNT) a annoncé qu’il continuerait d’honorer les contrats pétroliers passés avec les pays étrangers avant la révolte. En revanche, le sort de la compagnie nationale, NOC, est incertain.
Gros exportateur de pétrole, la Libye est membre de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep). Avant la guerre civile, quelque 1,49 million de barils par jour sortait de son sous-sol, parmi lesquels 85% étaient destinés aux Européens.
Risque de pénurie
Depuis, la production a subi un effondrement considérable, notamment à cause des combats dans la zone du golfe de Syrte, où se trouvent les terminaux pétroliers. La Libye n’étant pas en mesure de pouvoir assurer une production suffisante de pétrole, les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), s’étaient vu obligés de puiser dans leurs réserves stratégiques afin de pouvoir satisfaire aux demande des pays de l’hémisphère nord, au bord de la pénurie. « Nous ne sommes pas en mesure, actuellement, d’extraire ou de raffiner du pétrole. Lorsque nous le pourrons, les cours seront fixés après négociations avec les groupes pétroliers disposant de capacités de raffinage », a assuré le CNT.
Plusieurs offre de collaboration, provenant de différents groupes pétroliers étrangers ont été reçues par l’organe politique de la rébellion. Dans la Libye pré-révolutionnaire, des entreprises étrangères exploitaient déjà les gisements, tels l’Italien Eni ou le Norvégien Statoil. Ces compagnies devraient continuer d’exercer sans trop de difficultés.
Sanctions internationales
En revanche, le sort du géant public libyen, la Compagnie nationale du pétrole (NOC), est toujours incertain. Sous le coup de sanctions internationales, la société ne produit pour le moment pas une goutte de pétrole. « Nous cherchons encore ce que NOC deviendra à l’avenir », a indiqué le CNT.
Les rebelles libyens affirment que leur priorité est de réussir à « offrir au peuple libyen des conditions de vie minimum ». Pour le moment donc, la Libye n’exportera que la quantité nécessaire de pétrole brut, afin de fournir à la population de quoi satisfaire ses « besoins financiers pendant ces temps difficiles ». (avec AFP)
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