Un navire américain accoste à Cuba, une première en 50 ans

Cuba a accueilli lundi son premier navire de croisière américain en un demi-siècle, à la faveur du rapprochement diplomatique entre Washington et La Havane. Une arrivée accueillie dans la liesse.

Des Cubains saluant l’arrivée à La Havane du premier navire de croisière américain arrivé en un demi-siècle sur l’île de Cuba. © Ramon Espinosa/AP/SIPA

Des Cubains saluant l’arrivée à La Havane du premier navire de croisière américain arrivé en un demi-siècle sur l’île de Cuba. © Ramon Espinosa/AP/SIPA

Publié le 3 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Le paquebot Adonia de la compagnie Fathom, filiale du groupe américain Carnival, a accosté dans le port de la Havane, sous un ciel ensoleillé et devant une foule de curieux agitant des drapeaux des deux pays.

Émotion des Cubains de retour sur leur terre 

la suite après cette publicité

Avec 700 passagers à bord, le bateau était parti dimanche de Miami, bastion de la diaspora cubaine aux États-Unis. Son arrivée à La Havane a été accueillie avec émotion par les Cubains suivant son entrée dans le port, en ce lundi férié sur l’île communiste.

L’émotion était aussi palpable à l’arrivée des passagers cubains. « Je pleure depuis le lever du jour. Je ne peux pas croire que je suis ici », souffle, les yeux rougis, Maria Eugenia Pena. Les parents de cette avocate de 47 ans, née à Miami, ont quitté Cuba peu après la révolution castriste de 1959. Elle n’a jamais vu La Havane.

Une première depuis 1959

Carnival est la première entreprise à être autorisée, à la fois par les États-Unis et par Cuba, à naviguer entre les deux pays, qui avaient interdit ces voyages après la révolution cubaine en 1959.

Entrevue entre Barack Obama et Raúl Castro au siège de l'ONU, à New York, le 29 septembre 2015. © SIPANY/SIPA

Entrevue entre Barack Obama et Raúl Castro au siège de l'ONU, à New York, le 29 septembre 2015. © SIPANY/SIPA

la suite après cette publicité

Les deux anciens ennemis de la Guerre froide ont rétabli leurs relations diplomatiques en 2015. Mais leurs échanges commerciaux et touristiques restent conditionnés à l’embargo américain en vigueur depuis 1962, malgré les protestations de La Havane. Certaines des restrictions ont toutefois été levées, autorisant la reprise des vols commerciaux, du courrier postal et des croisières.

Cuba mise sur le tourisme 

la suite après cette publicité

Ces voyages profiteront d’abord aux deux millions de Cubains réfugiés aux États-Unis tandis qu’à Cuba, beaucoup espèrent que l’arrivée de ces nouveaux touristes dopera l’économie et leurs maigres revenus.

Les touristes américains ne peuvent toujours pas se rendre individuellement sur l’île, mais l’administration Obama a assoupli les restrictions pour les voyages à but éducatif, culturel, sportif ou religieux. L’an dernier, ils ont été 160 000 à s’y rendre, 57% de plus qu’en 2014.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le colonel Castro Espín (50 ans). Il est déjà membre de la Commission
de défense et de sécurité nationale. Et son rôle politique ne cesse de grandir. © OMARA GARCIA MEDEROS/AIN FOTO/AFP

Cuba : un Castro peut en cacher un autre

Rencontre historique entre Raùl Castro et Barack Obama lors du Sommet des Amériques, le 11 avril. © Inti Ocon/AFP

Amérique latine : les gringos ont le vent en poupe

Contenus partenaires