Sciences : que sait-on des trois nouvelles planètes « potentiellement habitables » ?
Un article scientifique paru lundi a annoncé la découverte de trois exoplanètes entourant l’étoile Trappist-1, en dehors de notre système solaire. Celles-ci sont « potentiellement habitables ». Explications.
Selon une étude publiée lundi 2 mai dans la revue scientifique Nature, une équipe internationale de chercheurs a révélé l’existence de trois exoplanètes – situées en dehors du système solaire – qui offrent la possibilité de trouver des traces chimiques de vie. C’est une première.
Les trois nouvelles planètes transitent autour de l’étoile Trappist-1, une étoile naine ultra-froide située à environ 39 années-lumière de la Terre. Une distance assez réduite pour être propice « aux études atmosphériques détaillées avec la technologie actuelle ».
L’équipe de scientifiques, menée par Michaël Gillon de l’université de Liège en Belgique, a utilisé un petit télescope à infrarouge installé au Chili, permettant de traquer les étoiles trop petites et trop sombres pour les télescopes optiques.
Quelles sont leurs caractéristiques ?
Les trois exoplanètes se rapprochent fortement de la taille de la Terre, mais également de sa température et de sa composition. Toutefois, il faudra attendre de définir avec exactitude leur masse et leurs caractéristiques atmosphériques pour savoir si elles sont réellement propices à la vie. Des informations que les chercheurs pourraient obtenir « d’ici 5 à 10 ans, notamment avec le télescope spatial James Webb qui sera lancé en 2018 », selon Michaël Gillon.
Sur les trois planètes, une seule se situe probablement dans la zone habitable de Trappist-1, une zone où il ne fait ni trop chaud ni trop froid pour maintenir l’eau sous forme liquide et permettre le développement d’une vie telle que nous la connaissons sur Terre. D’après l’astrophysicien belge, cette planète peut « potentiellement abriter de la vie sur toute sa surface ».
Les deux autres planètes, plus proches de l’étoile, « sont trop chaudes pour cela mais pourraient avoir des zones d’habitabilité, avec des températures suffisamment basses pour permettre l’existence d’eau liquide et peut-être de vie », précise-t-il.
Quelles conséquences pour la recherche scientifique ?
Jusqu’à présent, on ne savait pas que des planètes telluriques – composées de roches et de métaux, en opposition aux planètes gazeuses – pouvaient tourner en orbite autour d’une petite étoile. Par conséquent, la recherche de planètes habitables se focalisait autour d’étoiles plus grosses, semblables à la plus connue d’entre elles, le Soleil.
« Grâce à cette étoile, Trappist-1, on sait que c’est le cas », souligne Michaël Gillon. « Notre découverte ouvre un nouveau terrain de chasse » autour de ces petites étoiles, s’enthousiasme-t-il. « À l’échelle de la Galaxie, cela représente des milliards d’endroits en plus où la vie aurait pu se développer ! »
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