Mauritanie : le président Aziz annonce qu’il veut supprimer le Sénat

Lors d’un meeting dans le sud-est du pays, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé mardi la tenue d’un référendum constitutionnel sur la suppression du Sénat, sans en préciser la date.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le 27 mars 2015 à Nouakchott. © AFP

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le 27 mars 2015 à Nouakchott. © AFP

Publié le 3 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Devant des milliers de personnes rassemblées mardi 3 mai à Néma, ville du sud-est du pays où il effectue une visite jusqu’à mercredi, Mohamed Ould Abdel Aziz a fait part de sa proposition de supprimer le Sénat, dominé par la majorité présidentielle. Une institution qui, selon lui, alourdit le processus d’adoption des lois en Mauritanie en allongeant la durée des procédures.

Tenue d’un référendum

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« Nous allons convier toute la classe politique pour un dialogue autour de cette question qui sera par la suite soumise à un référendum constitutionnel », a indiqué le président Aziz, dont le discours a été rediffusé en direct par la radio et la télévision

À la place, il suggère de créer des « conseils régionaux » dont les membres élus seraient « constitués des ressortissants des régions pour veiller à leur développement économique et social ».

Le chef de l’État n’a pas donné de date ni plus de détails. En revanche, ses opposants disposent de « trois à quatre semaines » pour prendre leur décision s’agissant de leur participation au dialogue qui sera organisé autour de ces changements constitutionnels.

Aziz esquive la question d’un troisième mandat présidentiel

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Peu bavard sur la question d’un troisième mandat présidentiel qui fait polémique, le président mauritanien, au pouvoir depuis 2008, a assuré qu’il « ne constituera pas un obstacle à l’enracinement de la démocratie dans le pays », jugeant « tout à fait normal » que des ministres évoquent la question de la Constitution.

Début avril, des membres du gouvernement avaient réclamé une révision de la Constitution pour permettre au chef de l’État de briguer un troisième mandat, une annonce qui a provoqué un tollé au sein de l’opposition et suscité le silence de l’intéressé.

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