Quinze milliards de dollars, cela représente plus de la moitié des réserves en devises étrangères du Nigeria (évaluées à 27 milliards de dollars). Cette somme colossale « s’est évaporée à cause de pratiques frauduleuses et corrompues dans des dépenses consacrées à des équipements de sécurité », a accusé Yemi Osinbajo, lors d’un discours à l’université d’Ibadan (sud-ouest). Des propos qui ont été retranscrits dans un communiqué publié dans la foulée, jeudi 3 mai.
La lutte acharnée contre la corruption faisait partie des promesses de campagne du président Buhari, élu il y a presqu’un an. Depuis, de nombreux membres de l’ancienne administration ont été arrêtés et sont dans l’attente d’être jugés.
Une longue liste de justiciables
Par eux figurent, Sambo Dasuki, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de l’ex-président Goodluck Jonathan ou encore l’ancien chef d’état-major des armées, Alex Badeh, poursuivi pour des détournements évalués à 19,8 millions de dollars.
En janvier dernier, le ministre de l’Information, Lai Mohammed, avait affirmé qu’en l’espace de sept ans, pas moins de 6,7 milliards de dollars de fonds publics avaient été détournés par seulement 55 personnes.
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