États-Unis : Donald Trump seul en lice pour l’investiture républicaine

Après le retrait à 24 heures d’écart de Ted Cruz et de John Kasich, le milliardaire populiste Donald Trump n’a officiellement plus d’adversaire dans la course à l’investiture républicaine pour la Maison Blanche.

Le candidat républicain Donald Trump, à Kiawah island, sur la côte atlantique des Etats-Unis, le 18 février 2016. © Matt Rourke/AP/SIPA

Le candidat républicain Donald Trump, à Kiawah island, sur la côte atlantique des Etats-Unis, le 18 février 2016. © Matt Rourke/AP/SIPA

Publié le 4 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Le milliardaire a désormais la quasi certitude d’être le candidat des républicains à la présidentielle de novembre, laissant présager un match dantesque contre la démocrate Hillary Clinton.

Au terme d’une campagne extraordinaire de dix mois et demi, Donald Trump a ainsi éliminé 15 candidats plus qualifiés les uns que les autres. Gouverneurs, sénateurs et chef d’entreprise : ces derniers n’ont pas pu rivaliser avec l’absence totale d’expérience politique du milliardaire, ce qui a justement fait son succès. Le New-Yorkais de 69 ans n’a en effet jamais exercé de mandat électif.

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Retrait successif de ses deux principaux rivaux

Après la victoire écrasante de Donald Trump, mardi dans l’Indiana, son principal concurrent, le sénateur du Texas Ted Cruz, a préféré abandonner la course à l’investiture républicaine. Moins de 24 heures plus tard, John Kasich, gouverneur républicain de l’Ohio, a annoncé qu’il jetait l’éponge, laissant le champ libre au magnat de l’immobilier, désormais seul en lice. Il est plus que probable que le milliardaire atteigne la majorité de 1 237 délégués requis pour être automatiquement désigné. Il en dispose aujourd’hui d’au moins 1 053.

« Candidat présumé » des républicains 

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Face à son succès, le parti Républicain, jusqu’à présent plus que distant face à l’homme d’affaires, a reconnu sa victoire du bout des lèvres. Son président, Reince Priebus, s’est résigné à l’inéluctable et a appelé à l’unité autour de Donald Trump, le qualifiant de « candidat présumé ».

Car la droite américaine est très désunie sur le cas Trump. Des républicains menacent ainsi de voter pour Hillary Clinton, quand d’autres entretiennent le rêve d’une convention disputée. « Trump commence la campagne générale dans une position précaire. Comment va-t-il se réconcilier avec le reste du parti ? Les premiers signes sont de mauvais augure », analyse Larry Sabato, de l’université de Virginie.

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Populiste, protectionniste et isolationniste

La personnalité du milliardaire populiste clive et attise une franche hostilité tous azimuts. Son discours est populiste, protectionniste et isolationniste. Il promet ainsi de construire un mur à la frontière mexicaine contre les clandestins, défend les ouvriers dont les usines sont délocalisées au Mexique et menace de représailles la Chine, qu’il accuse de « violer » l’Amérique.

En cas de duel Clinton-Trump à la présidentielle, Hillary Clinton, 68 ans, partirait favorite. Elle recueille déjà 47% des intentions de vote des Américains contre 40,5% pour Donald Trump, selon la moyenne des six derniers sondages réalisés. Mais si les six prochains mois sont aussi imprévisibles que la campagne républicaine, rien n’est acquis.

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