Pétrole : la montée des majors africaines
Souvent publiques, rarement indépendantes, les compagnies locales commencent à rayonner avec l’objectif de créér de véritables champions.
Au Nigeria, trois barils sur cinq sont produits par des multinationales non africaines. Pour un groupe local, s’imposer dans ce monde est une mission presque impossible. Mais certains groupes commencent à émerger. C’est le cas du nigérian Oando. Autrefois trader, la firme cotée à Lagos et à Johannesburg entend produire quelque 100 000 barils par jour d’ici à 2013 et devenir une « major africaine ».
Son partenariat avec le russe Gazprom va dans ce sens. Afin de financer ses projets, le premier groupe pétrolier nigérian a débloqué auprès de 13 banques 288 millions d’euros de facilités en août. Le sud-africain Sasol nourrit les mêmes ambitions. Dernière acquisition en date : un permis d’exploration de gaz de 8 370 km2 au Mozambique.
Ces indépendantes côtoient aussi les sociétés nationales, qui commencent à sortir de leurs frontières. Sonangol (Angola) est désormais présent au Gabon, en Guinée équatoriale, au Nigeria et à São Tomé e Príncipe. Sonatrach (Algérie), outre une présence chez tous ses voisins maghrébins (hors Maroc), opère en Mauritanie, au Mali, au Nigeria et au Niger. Kassoum Fadika, directeur de l’ivoirien Petroci, rêve quant à lui d’alliances régionales « pour créer des champions » qui pourront jouer dans la cour des majors étrangères.
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