Ouganda : le gouvernement interdit aux médias de couvrir les rassemblements de l’opposition

Les médias ont reçu mercredi l’interdiction de suivre la contestation conduite par Kizza Besigye, principal opposant du président Yoweri Museveni. Plusieurs rassemblements de l’opposition ont été dispersés jeudi par la police.

Un soldat ougandais se tient devant des affiches du leader de l’opposition Kizza Besigye après son arrestation, à Kampala, le 19 février 2016. © Ben Curtis/AP/SIPA

Un soldat ougandais se tient devant des affiches du leader de l’opposition Kizza Besigye après son arrestation, à Kampala, le 19 février 2016. © Ben Curtis/AP/SIPA

Publié le 6 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement a décidé d’interdire aux médias de couvrir la « campagne de défiance » menée par Kizza Besigye, leader du Forum pour le changement démocratique (FDC), a indiqué jeudi 5 mai le ministre de l’Information Jim Muhwezi à l’Associated Press. « C’est le dernier avertissement », a-t-il mis en garde, menaçant les médias qui braveraient l’interdiction de révoquer leur licence.

Sur Twitter, l’ambassade des États-Unis en Ouganda a condamné cette décision « décevante, prise quelques jours après la journée mondiale de la liberté de la presse ».

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Rassemblements de l’opposition dispersés par la police

Toujours selon l’AP, la police a dispersé jeudi les partisans de l’opposition qui s’étaient réunis en petits groupes dans les rues de la capitale en utilisant du gaz lacrymogène.

Dans un communiqué publié sur leur page Facebook le 6 mai, le FDC a dénoncé la répression violente des forces de l’ordre qu’ils accusent d’avoir eu recours à des « balles réelles » contre des manifestants à Rukungiri (sud-ouest) et à Kampala, faisant « quelques blessés », ainsi que les restrictions imposées à la presse. « La police et les forces armées ougandaises (Uganda People’s Defence Force, UPDF) se sont déployés massivement autour de nos bâtiments et ont bloqué l’accès aux médias à la résidence de Kizza Besigye et à d’autres leaders du parti ».

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En février, Kizza Besigyé avait arrêté quatre fois en l’espace d’une semaine alors qu’il prévoyait de contester les résultats de l’élection présidentielle. Le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans et réélu pour un cinquième mandat avec 60,75% des voix, avait menacé les « trouble-fêtes de l’opposition », rejetant les accusations de fraude par les partis d’opposition.

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