« Ce sont des médias qui m’apprennent que je suis convoqué aujourd’hui [samedi 7 mai] à l’office du parquet général de la République, à Lubumbashi », a expliqué à Jeune Afrique Moïse Katumbi, cité dans l’affaire du recrutement de présumés mercenaires dans l’ex-Katanga, son fief du sud de la RD Congo.

Tard dans la soirée de vendredi, des sources judiciaires proches du dossier indiquaient qu’un mandat de comparution avait été déposé au domicile de l’ancien gouverneur, désormais candidat déclaré à la présidentielle de fin novembre en RD Congo.

Je n’ai toujours pas vu une quelconque convocation

« Il s’agit d’une supercherie pour justifier mon imminente arrestation au prétexte que je n’aurais pas répondu à ce mandat de comparution. Un document qui ne m’a pourtant toujours pas été signifié », soutient de son côté Moïse Katumbi, qui se demande si « le mandat de comparution a été déposé dans la nuit chez [lui] ». « Je n’ai toujours pas vu la moindre convocation », soutient-il.

Katumbi disposé à répondre à toute convocation régulière, selon ses avocats

« Par ailleurs, toutes les informations récoltées dans les médias (…) font état d’une ambiguïté sur l’auteur du mandat [de comparution] qui serait tantôt le parquet général de la République, tantôt le parquet général près la Cour d’appel de Lubumbashi », ajoutent les quatre avocats de la défense dans une lettre adressée au procureur général du chef-lieu de l’ex-Katanga, que Jeune Afrique expose ci-dessous.

« Notre client [Moïse Katumbi] est disposé à répondre à toute convocation de la justice [qui] lui [sera] régulièrement adressée », promet la défense.