Égypte : 67 personnes seront jugées pour l’assassinat du Procureur général, Hicham Barakat

Soixante-sept personnes ont été déférées dimanche devant la justice pour l’assassinat en juin 2015 du Procureur général au Caire. Les autorités égyptiennes accusent le Hamas palestinien et les Frères musulmans d’implication dans son meurtre.

Les forces de sécurité égyptiennes sur le site de l’attentat qui a coûté la vie au procureur général, Hicham Barakat, le 29 juin 2015. © Khaled Desouki/AFP

Les forces de sécurité égyptiennes sur le site de l’attentat qui a coûté la vie au procureur général, Hicham Barakat, le 29 juin 2015. © Khaled Desouki/AFP

Publié le 8 mai 2016 Lecture : 1 minute.

La date du début du procès n’est pas précisée mais on sait d’ores et déjà, suite à un communiqué du parquet, dimanche 8 mai, que 67 personnes ont été envoyées devant la justice dans le cadre de l’assassinat, le 29 juin 2015, du Procureur général égyptien. Une voiture piégée avait explosé au Caire au passage du convoi de Hicham Barakat, plus haut magistrat du parquet. Celui-ci avait succombé à ses blessures à l’hôpital.

L’enquête, selon le parquet, a montré que les suspects étaient des membres des Frères musulmans égyptiens ayant « comploté » avec des activistes du Hamas. Certains ont « été entraînés dans des camps du Hamas » à la fabrication de bombes et aux attentats « pour créer le chaos et l’instabilité », affirme le communiqué du parquet dimanche.

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Les Frères musulmans en ligne de mire

En mars, le ministre égyptien de l’Intérieur Magdy Abdel Ghaffar avait affirmé que 14 membres des Frères musulmans avaient directement participé à la planification de l’attentat contre Barakat. « Ce complot a été exécuté sur l’ordre des Frères musulmans (…) en étroite coordination avec le Hamas qui a joué un rôle très important (…) dans l’assassinat du Procureur général et a supervisé l’opération du début à la fin », avait assuré le ministre.

Le Hamas, régulièrement accusé par Le Caire de soutenir les Frères musulmans, a nié toute implication dans le meurtre, qui n’a pas été revendiqué. Le procureur Barakat avait notamment ordonné le déferrement devant des tribunaux de milliers de sympathisants de Mohamed Morsi, président élu puis renversé, issu des Frères musulmans.

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