Sunu Assurances se réorganise

Dans le sillon de ses concurrents NSIA et Colina, le groupe reprend sa politique de développement géographique et revoit sa gouvernance.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 19 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

En parallèle, Sunu Assurances a revisité sa gouvernance. Pas de révolution en vue mais des ajustements. Depuis le 1er janvier, Mohamed Bah et Joël Amoussou sont directeurs généraux délégués. Ils œuvrent, le premier à Abidjan, le second à Paris, aux côtés du fondateur, principal actionnaire et directeur général, Pathé Dione. Karim Dione, le fils, arrivé dans la structure il y a quelques années, est désormais secrétaire général auprès du comité de direction.

Le bureau d’Abidjan renforcé

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Juridiquement, Sunu Assurances a également évolué. Exit le siège social au Luxembourg. À la faveur de la disparition des holdings participatifs luxembourgeois, dont les nombreux avantages étaient dans la ligne de mire de l’Europe, Pathé Dione a fait rapatrier le holding, avec l’aide du cabinet d’avocats français CMS Bureau Francis Lefebvre, à Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne. C’est là que travaillent chaque jour le fondateur du groupe et une poignée de collaborateurs, qui s’occupent du reporting, de la gestion financière, des relations avec les grands comptes européens. Le poids d’Abidjan est renforcé : la capitale économique ivoirienne accueille les directions technique, de l’audit et de l’organisation, et la direction informatique. « Nous voulons étoffer ces fonctions centrales », affirme Mohamed Bah.

Reste la question des finances. Faute de partenaire financier de poids, Sunu Assurances n’a pu compter que sur ses propres moyens pour satisfaire aux nouvelles obligations capitalistiques. Depuis avril 2010, tous les assureurs de la zone Cima doivent en effet avoir un capital minimum de 1 milliard de F CFA (1,5 million d’euros), contre 500 millions auparavant. Sunu y est parvenu sans difficulté, en raison notamment de sa rentabilité (7 millions d’euros de bénéfices en 2009), mais les efforts financiers consentis ont bloqué tout développement géographique.

Hors de question pour autant de se vendre à un concurrent étranger, comme l’a fait récemment Colina, racheté par le marocain Saham. À la façon de NSIA, qui a réalisé l’opération il y a deux ans, Sunu serait plus enclin à ouvrir son capital à un investisseur financier minoritaire. Les propositions seraient nombreuses… Une décision des autorités réglementaires de remonter à nouveau le capital minimum requis pourrait provoquer le passage à l’acte. À suivre.

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