Burundi : les peines des officiers impliqués dans la tentative de putsch ont été durcies en appel

La Cour suprême du Burundi a condamné lundi en appel 21 officiers de l’armée et de la police à la prison à vie pour avoir organisé ou participé à la tentative de coup d’État des 13 et 14 mai 2015. Un durcissement des peines infligées en première instance.

La Cour d’Appel de Gitega, Burundi, le 15 janvier 2016. © AFP

La Cour d’Appel de Gitega, Burundi, le 15 janvier 2016. © AFP

Publié le 10 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Vingt-et-un officiers, dont les principaux accusés comme le général Cyrille Ndayirukiye, numéro deux des putschistes, ainsi que la quasi-totalité des colonels et des majors condamnés à trente ans de réclusion en première instance, ont écopé de la prison à vie par la Cour suprême, qui siégeait en appel à Gitega.

Le 15 janvier, la Cour suprême – qui dispose de juridictions de première instance, d’appel et de cassation – avait condamné une première fois quatre généraux à la prison à vie pour avoir organisé la tentative de putsch, neuf officiers à 30 ans de prison pour y avoir pris part, huit hommes de troupe à 5 ans, et acquitté sept personnes. Mais le parquet avait fait appel. De plus, les prévenus comparaissaient sans défense, la Cour ayant récusé leurs avocats.

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Des acquittés écopent cette fois de la prison à vie

Les généraux Cyrille Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense et numéro 2 des mutins, Herménégilde Nimenya, Zénon Ndabaneze et Juvénal Niyungeko, qualifiés par la Cour de « planificateurs de la tentative de coup d’État » ont été de nouveau condamnés à la prison à vie. Tous quatre étaient membres du Comité de restauration de la concorde nationale (CRCN) mis en place par le général Godefroid Nyombare, le chef des putschistes, actuellement en fuite.

Les peines de nombre d’officiers ont en revanche été alourdies. « Le colonel à la retraite Jean-Bosco Daradangwa ou encore le général Prime Ngowenubusa, qui avaient été acquittés, écopent cette fois de la prison à vie, alors que cinq soldats et policiers ont été condamnés à deux ans de prison et deux autres acquittés », a précisé cette source.

Ce verdict, rendu par la section d’appel de la chambre judiciaire, est encore susceptible de pourvoi en cassation, devant la chambre de cassation de la Cour suprême.

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