Axa assure en Algérie
L’assureur français Axa a signé mardi à Alger un partenariat qui lui permet d’opérer en Algérie avec deux entreprises publiques. Une installation qui découle du règlement d’un vieux contentieux entre Alger et Paris.
Le rapprochement économique franco-algérien se poursuit, pas à pas. L’assureur français Axa opère désormais en Algérie, et devient le deuxième assureur français, après La Macif, à être autorisé à s’installer dans le pays après le règlement en 2008 d’un vieux contentieux algéro-français sur les assurances.
Ce dernier portait sur la nationalisation, en 1966, des compagnies françaises d’assurances en Algérie, quatre ans après l’indépendance. Compagnies dont sont aujourd’hui héritières Axa, Groupama, Aviva, AGF et MMA.
Mardi, Axa a donc signé un partenariat avec deux entreprises publiques algériennes, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et le Fonds National d’investissements (FNI) créé en 2009. Par ce nouveau contrat, la compagnie française et ses deux partenaires algériens ont créé une coentreprise dont l’assureur français possèdera 49 % des parts, la BEA 15 % – le maximum autorisé légalement à cette grande banque d’Algérie – et le FNI 36 %. Ce découpage est conforme à une loi de 2009, qui prévoit notamment que l’Algérie conserve la majorité du capital dans tous les projets d’investissements impliquant des étrangers.
« Le potentiel de l’assurance est énorme en Algérie »
La coentreprise sera active dans les domaines de l’assurance vie, de l’assurance dommages et, en partenariat avec la BEA, dans la bancassurance. « C’est un pays ou le potentiel de développement de l’assurance, qui représente aujourd’hui à peu près 1 % du PIB, est énorme », a déclaré le dirigeant d’Axa pour la région Méditerranée et Amérique Latine, Jean-Laurent Granier, après la signature de l’accord au ministère des Finances algérien.
« Axa assurera le management de cette société nouvellement créée » alors que l’Algérie, a-t-il souligné, est « un pays sous-assuré ». Le chiffre d’affaires du secteur des assurances en Algérie s’est élevé à 76,5 milliards de dinars (730 millions d’euros) en 2009 contre 67,9 milliards de dinars en 2008, soit une hausse de 12,8 %. (avec AFP)
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