Les sons de la semaine #71 : les héritiers africains de Bob Marley

Il y a 35 ans, le 11 mai 1981, le chanteur jamaïcain Bob Marley disparaissait au sommet de sa gloire, à l’âge de 36 ans, laissant derrière lui un héritage musical inestimable. Un patrimoine qui a rayonné tout autour du monde, y compris en Afrique.

Cover de l’album Catch A Fire de Bob Marley. © Island Records

Cover de l’album Catch A Fire de Bob Marley. © Island Records

Publié le 11 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Robert Nesta Marley, de son vrai nom, aura donné au reggae ses lettres de noblesse internationale en vendant pas moins de 200 millions d’albums dans le monde. En fusionnant les postures du gospel (chant d’une souffrance collective héritée de l’esclavage) et du blues (souffrance individuelle), le Jamaïcain a été le chantre de la résistance et de l’optimisme des peuples opprimés. Un message universel qui trouvera une résonance toute particulière sur le continent africain.

Alpha Blondy (Côte d’Ivoire)

À l’Ouest, c’est en Côte d’Ivoire, au début des années 1980, qu’Alpha Blondy s’imposera comme l’ambassadeur du mouvement. Son premier album Jah Glory sort en 1982 sur le continent, et un an plus tard en France. Le titre Brigadier Sabari, dans lequel il dénonce les violences policières en Côte d’Ivoire, est devenu un classique du reggae. Depuis, Alpha Blondy a enregistré pas moins de 17 albums studio et continue de sillonner les scènes du monde entier.

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Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire)

L’autre grande star du reggae africain francophone est aussi ivoirienne. Doumbia Moussa Fakoly de son vrai nom commence le reggae à la fin des années 1980. avec son groupe Djelys. En 1996 il sort son premier album solo, Mangercratie, qui lui vaut une reconnaissance au-delà des frontières de son pays. Fort d’un engagement politique sans concession, dénonçant aussi bien la politique africaine que l’impérialisme occidental, l’Ivoirien s’impose rapidement comme la nouvelle figure incontournable du reggae africain. Ses prises de positions contre Laurent Gbagbo lui vaudront de nombreuses menaces de mort et le contraindront à s’exiler au Mali en 2003. À ce jour, Tiken Jah Fakoly a sorti 9 albums studio.

Meta and The Cornerstones (Sénégal)

Après un début dans le rap au Sénégal, c’est en arrivant à New York, que Meta Dia découvre le reggae. Il va alors, avec son groupe cosmopolite, imposer un reggae roots et puissant qui lui vaut d’être désigné, par le New York Times, comme le « Bob Marley africain ».  La formation est aujourd’hui signée chez le prestigieux label VP Records, une première pour un Africain.

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Ismaël Isaac (Côte d’Ivoire)

Né à la fin des années 1960, Kaba Diakité Issiaka a été biberonné par la musique noire américaine, et surtout par le funk. Mais en 1981, il découvre le reggae. Bob vient de mourir, Alpha explose. La rythmique syncopée du reggae va définitivement devenir sienne. Depuis 1986, le reggaeman a sorti 7 albums.

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Takana Zion (Guinée)

Mohamed Mouctar Soumah, plus connu sous le nom de Takana Zion, est né en 1986 à Conakry. Après avoir fait ses premiers pas dans le milieu du rap et du dancehall, c’est dans le reggae qu’il va imposer son nom et son engagement social et spirituel. Et c’est au Mali, à Bamako, qu’il fera ses gammes et qu’il croisera la route de Tiken Jah Fakoly et de Manjul. Sa puissance vocale lui vaut parfois d’être comparé au roi du ragga jamaïcain, Sizzla. L’artiste vient de sortir son 5e album studio, Good Life sur lequel Bunny Wailer fait un featuring.

Puppa Lëk Sèn (Sénégal)

Ex-rappeur et ex-finaliste du Prix Découvertes RFI avec son ancien groupe SSK, Puppa Lëk Sèn distille désormais un reggae roots et engagé. Début 2016, il sort son 5e album, Sweet and Tuff (Jahsen création)

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