Nigeria : nouvelles attaques dans les zones pétrolifères du Sud, huit soldats et policiers tués

Cinq policiers et trois soldats nigérians ont été tués cette semaine lors d’attaques dans des régions pétrolifères du sud du Nigeria, où des rebelles avaient déjà ciblé la semaine dernière une plateforme offshore du géant Chevron, ont indiqué mercredi 11 mai des responsables locaux.

L’armée nigériane à Maiduguri, en août 2013. Photo d’illustration. © Sunday Alamba/AP/SIPA

L’armée nigériane à Maiduguri, en août 2013. Photo d’illustration. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 11 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Lundi, cinq policiers en route pour Yenagoa, capitale de l’État pétrolier de Bayelsa, ont été tués dans une embuscade, a déclaré un porte-parole de la police, Ahmad Mohammad, qualifiant cet assaut non revendiqué « d’acte de lâcheté ».

Le même jour, trois soldats d’une unité spéciale protégeant des installations pétrolières ont perdu la vie dans des échanges de tirs avec des rebelles et des pirates maritimes. L’attaque a eu lieu à Foropa, également situé dans l’État de Bayelsa, l’un des plus pauvres du Nigeria malgré ses ressources pétrolières.

la suite après cette publicité

Nombreux assaillants tués, selon l’armée 

« Le site a été la cible d’une attaque nourrie. Trois de nos soldats, atteints par balles, ont perdu la vie en chemin vers l’hôpital », a déclaré le colonel Isa Ado, porte-parole de cette force spéciale, affirmant que de nombreux assaillants avaient aussi été tués dans ces affrontements.

Le delta du Niger, d’où provient la quasi-totalité de l’or noir nigérian, a été au début des années 2000 le théâtre d’une cascade d’attaques par des rebelles locaux ciblant des oléoducs et kidnappant des employés du secteur pétrolier. Ces violences avaient alors contribué au recul de la production.

La fin du programme d’amnistie en cause ? 

la suite après cette publicité

En 2009, les autorités nigérianes avaient finalement réussi à mettre fin aux violences grâce à une amnistie. Quelque 30 000 rebelles ont depuis bénéficié de ce programme, déposant leurs armes en échange d’une aide à la formation et à la reconversion. Mais selon des analystes, la fin prévue en 2018 de ce programme pourrait expliquer ces attaques dans cette région stratégique de la première économie du continent, affaiblie par la chute des prix de l’or noir.

D’autant que les assauts, que l’armée nigériane qualifient de « terrorisme économique », se multiplient. La semaine dernière, un mouvement nommé les Vengeurs du Delta du Niger (NDA) a ciblé une plateforme du groupe américain Chevron.

la suite après cette publicité

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a depuis décidé d’évacuer la plupart de ses effectifs de la plateforme Eja, faisant ainsi craindre un retour au scénario du début des années 2000.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Muhammadu Buhari à Abuja le 21 avril.. © Andrew Harnik/AP/SIPA

Nigeria : Muhammadu Buhari promulgue un budget 2016 en hausse de +44%

Nigeria: la production de pétrole plonge en raison des attaques

Contenus partenaires