Petro Ivoire prospecte à Paris

Le distributeur de produits pétroliers s’introduira sur le marché libre NYSE Euronext le 15 octobre. Objectif : lever 5 millions d’euros, à travers un emprunt obligataire, pour financer son développement.

Publié le 22 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Entreprise familiale créée en 1994 par un ancien cadre de Shell, Mathieu Kadio-Morokro – qui a passé le flambeau à son fils en 2010 -, Petro Ivoire a su se transformer en un groupe industriel. Doté au départ d’un capital de près de 160 000 euros, il a réalisé plusieurs recapitalisations, pour atteindre aujourd’hui 1,875 million d’euros, grâce à l’entrée des fonds d’investissement Cauris et Africinvest.

Plan de développement sur trois ans

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Une partie de l’avenir du groupe passe aujourd’hui par l’Europe, avec une introduction symbolique (0,02 % du capital), le 15 octobre, sur le marché libre NYSE Euronext, à Paris. Cette cotation, pilotée par le cabinet Maréchal & Associés Finance, lui permettra de lancer un emprunt obligataire pour lever les 5 millions d’euros nécessaires au financement du plan de développement sur trois ans du groupe. Petro Ivoire mettra sur le marché 20 000 obligations d’une valeur nominale de 250 euros, rémunérées annuellement à un taux de 5,5 %. En 2019, il décidera de les convertir en actions ou non.

Petro Ivoire sera ainsi la deuxième entreprise à capitaux entièrement ivoiriens cotée à Paris, après la Société ivoirienne de manutention et de transit (Simat), introduite en 2007. « L’entreprise a un besoin de trésorerie lié à des projets d’investissement, à l’équipement de ses stations-services, à son développement commercial et à son programme de rebranding », explique Sébastien Kadio-Morokro. C’est dans l’espoir de mobiliser des fonds plus rapidement que le groupe a décidé de venir convaincre des investisseurs sur le marché parisien.

Réveil des majors

Car Petro Ivoire, qui n’envisage pas de se projeter sur l’amont pétrolier pour l’instant, prévoit de renforcer et de consolider ses positions en aval. En 2007, le groupe a acquis une usine de remplissage de gaz ultramoderne, pour un coût de 2,3 millions d’euros. En 2009, il a créé la Société africaine d’entreposage de produits pétroliers, qui construit actuellement une unité de stockage de gaz butane d’une capacité de 1 500 tonnes, qui sera opérationnelle dès la fin de 2011, pour un investissement de 9,9 millions d’euros. Un trader, Geogas, l’accompagne dans ce projet.

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L’entreprise prévoit de multiplier les investissements dans la distribution de gaz butane et dans la construction de stations-services. Mais la tâche ne sera pas facile face au réveil des majors, qui profitent de la fin de la crise ivoirienne pour relancer les plans d’investissements gelés. « Pour le moment, nous avons un réseau de 26 stations, que nous envisageons de porter à 33 avant la fin de 2012. Nous comptons doubler la capacité de stockage de notre centre d’emplissage et poursuivre notre programme d’achat de bouteilles, avec l’acquisition de 100 000 unités. L’aventure ne fait que commencer », confie Sébastien Kadio-Morokro. En attendant, une introduction à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM) est étudiée par les dirigeants de Petro Ivoire. Mais aucun timing n’a encore été dévoilé.

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