Le pétrole irakien aux enchères

La deuxième vente aux enchères de l’histoire du pays a été conclue le 12 décembre, alors que les terroristes continuent à sévir. Les compagnies internationales ont acquis sept gisements, contre trois en juin dernier lors des premières enchères.

Publié le 21 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

 

Hussein al-Shahristani a de quoi être satisfait. Le ministre irakien du Pétrole a conclu avec succès, le 12 décembre, la deuxième vente aux enchères de l’histoire du pays, alors que les terroristes continuent à sévir. Les compagnies internationales ont acquis sept gisements, contre trois en juin dernier lors des premières enchères. Leurs réserves portent sur un total de 32 milliards de barils, contre 20 milliards en juin. Parmi les gagnants des deux tours, on trouve des opérateurs américains (ExxonMobil, Conoco), européens (Royal Dutch Shell, ENI, BP, Gazprom, Lukoil), asiatiques (Petronas, Malaisie ; CNPC, Chine) et… une compagnie africaine, Sonangol (Angola). Cette dernière fait sa première incursion à l’international en prenant deux petits gisements dans la province de Nineveh.

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Les attentats du 8 décembre à Bagdad (127 morts et 448 blessés) n’ont pas dissuadé les pétroliers étrangers de se rendre les 11 et 12 décembre au siège du ministère du Pétrole pour présenter leurs offres. « Le message des terroristes n’est pas passé, comme le prouvent les résultats des enchères, qui surprennent le monde entier », a déclaré Hussein al-Shahristani.

Les compagnies, moyennant un bénéfice net de l’ordre de 1,5 dollar par baril extrait, se sont engagées à développer au maximum la production à moyen et long terme pour permettre à l’Irak de devenir « un leader incontournable du marché mondial ». Le pays veut doubler ses réserves, estimées à 115 milliards de barils (selon les vieilles techniques d’exploration d’avant 1990), pour se rapprocher de l’Arabie saoudite (264 milliards) et dépasser l’Iran (138 milliards). En ouvrant son territoire aux compagnies étrangères (exclues depuis la nationalisation de 1972), l’Irak souhaite réévaluer les gisements connus et en découvrir de nouveaux afin de quintupler sa capacité de production, pour la porter à 12 millions de barils par jour d’ici à 2013-2015 (contre 2,5 millions en 2009). Il occupera ainsi le deuxième rang mondial, derrière l’Arabie saoudite (qui passera, elle, de 12 millions à 15 millions de barils par jour).

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