Maroc, Tunisie : le bras de fer avec la CAF ne fait que commencer

Durement sanctionné après son refus d’organiser la CAN Orange 2015, le Maroc n’a pas l’intention de se laisser faire. Tout comme la Tunisie, elle aussi visée.

Les Tunisiens doivent s’excuser de leur comportement envers l’arbitre mauricien Seechurn (en bleu). © KHALED DESOUKI / AFP

Les Tunisiens doivent s’excuser de leur comportement envers l’arbitre mauricien Seechurn (en bleu). © KHALED DESOUKI / AFP

Alexis Billebault

Publié le 17 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Après la décision du Maroc de ne pas organiser la CAN Orange 2015 par crainte de l’épidémie d’Ebola, la Confédération africaine de football (CAF) avait annoncé des sanctions sévères. Elle a tenu promesse, en privant les Lions de l’Atlas des CAN 2017 et 2019, et en leur infligeant une amende de 10 millions de dollars (8,8 millions d’euros). "Une sanction normale, conforme aux textes", explique à J.A. un membre de la CAF.

Très vite, le quotidien français L’Équipe révélait qu’Issa Hayatou, le patron de la CAF, avait pesé de tout son poids pour que les sanctions voulues par certains membres du Comité exécutif, prévoyant une exclusion de la sélection nationale et des clubs marocains de toutes les compétitions internationales jusqu’à la Coupe du Monde 2022, soient abandonnées. "Si vous faites cela, vous tuez le foot marocain", leur aurait lancé le Camerounais.

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Une amende de 50 000 dollars

Le 11 février, la Fédération royale marocaine de football, seule habilitée à s’exprimer sur le sujet, a fait savoir dans un communiqué qu’elle rejetait en bloc les sanctions. Visiblement, les responsables marocains espèrent encore que la CAF reverra sa position : ils n’ont pas précisé s’ils feraient appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne, même si cette option semble très probable.

La CAF est également fâchée avec la Tunisie depuis son quart de finale perdu contre la Guinée équatoriale (1-2), qui s’est achevé dans la confusion. Elle lui a infligé une amende de 50 000 dollars pour l’attitude antisportive de ses joueurs, très remontés contre l’arbitre mauricien M. Seechurn, et exige une lettre d’excuses de la fédération avant le 31 mars.

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"Nous excuser de quoi ?" demande Kaïs Rguez, chargé des relations presse de la fédération tunisienne, qui a sollicité l’ouverture d’une enquête sur le comportement de Seechurn. "Ces sanctions ne sont pas prévues dans les textes de la CAF, qui refuse de nous accorder une audience, alors que nous sommes ouverts à la discussion." En coulisses, certains responsables de la CAF évoquent même la possibilité d’exclure la Tunisie de la CAN 2017 si ladite lettre n’arrivait pas dans les délais…

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