Nigeria : Obasanjo quitte le parti au pouvoir, mauvaise nouvelle pour Goodluck Jonathan

L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a quitté lundi le parti au pouvoir, six semaines avant l’élection présidentielle. S’il ne soutient pas officiellement le rival de Goodluck Jonathan, Muhammadu Buhari, ses relations avec l’actuel chef de l’État sont notoirement mauvaises.

Goodluck Jonathan et Olusegun Obasanjo. © AFP

Goodluck Jonathan et Olusegun Obasanjo. © AFP

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Publié le 17 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Olusegun Obasanjo a publiquement déchiré sa carte de membre du Parti démocratique populaire (PDP), ont confirmé mardi la présidence et le parti. Cette défection intervient alors qu’il avait récemment accusé Goodluck Jonathan d’être prêt à frauder pour remporter la présidentielle du 28 mars.

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Ancien général de 77 ans, premier président démocratiquement élu en 1999, Olusegun Obasanjo était un mentor du PDP et son soutien à Goodluck Jonathan lors de l’élection en 2011 avait été déterminant. Mais les relations entre les deux hommes ont depuis viré à l’aigre .

Rien ne va plus

Récemment, l’ancien chef d’État, qui s’en était déjà pris à son successeur l’an dernier dans son autobiographie, a déclaré que Muhammadu Buhari, le rival de Goodluck Jonathan pour la présidentielle, saurait mieux comment combattre le groupe islamiste armé Boko Haram, et faire reculer la corruption endémique dans le pays.

Samedi 14 février, dans un entretien retransmis par une chaîne de télé, Obasanjo a encore accusé le président en exercice d’avoir ordonné le report des élections générales au 28 mars, par stratégie. "Le président essaie de faire du Gbagbo. Le président de la Côte d’Ivoire reportait l’élection dans son pays jusqu’à ce qu’il soit sûr de gagner", a-t-il dénoncé, estimant que Goodluck Jonathan comploterait afin de gagner les élections "de gré ou de force".

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La présidence a alors démenti et lancé une contre-offensive en évoquant "un complot du chef Obasanjo, et d’autres à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour faire échouer les élections et tenter d’imposer un gouvernement intérimaire et anticonstitutionnel qu’il entend lui-même diriger."

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S’il s’est gardé d’offrir son soutien à l’opposition, contrairement à ce qu’a prétendu le pouvoir, son départ du parti présidentiel pourrait être déterminant. En raison de son poids sur la scène politique nationale et internationale, il pourrait sans doute donner l’avantage à Muhammadu Buhari pour le scrutin à venir.

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Par Mathieu OLIVIER

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