Terrorisme : des milliers de Nigériens se lèvent contre Boko Haram, « ennemi de l’islam »
Des milliers de personnes ont manifesté mardi à Niamey contre Boko Haram. Ils réaffirment ainsi leur soutien à l’armée et au président Mahamadou Issoufou, qui a affirmé que son pays serait « le tombeau » des terroristes nigérians.
Sous le mot d’ordre "Boko Haram est haram" ("interdit", "impur"), le rassemblement a débuté vers 9h30 pour durer environ trois heures, présentant de grandes banderoles proclamant le "soutien indéfectible" de la population aux forces de sécurité nigériennes afin d’"éradiquer l’ennemi de l’islam". "Tous unis contre Boko Haram" ou encore "notre armée, notre fierté", pouvait-on lire sur de nombreuses affichettes, dont certaines arboraient les couleurs nationales.
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"On n’attaque pas le Niger impunément. Boko Haram l’a appris à ses dépens le 6 février. Ce jour-là, nos forces de défense et de sécurité ont écrasé Boko Haram", a affirmé Mahamadou Issoufou sous les vivats de la foule. Et d’avertir les islamistes armés : "Le Niger sera le tombeau de Boko Haram".
Les combattants terroristes n’ont "rien d’islamique, rien de musulman", a quant à lui affirmé Brigi Rafini, le Premier ministre nigérien, présent en tête du cortège. Auparavant "gênés, dans l’expectative, les musulmans sont aujourd’hui libérés" pour "dire non à Boko Haram", un mouvement qu’il faut "démystifier" et "combattre jusqu’à la victoire finale", a-t-il poursuivi.
Plus de 160 personnes arrêtées au Niger
Le groupe armé nigérian a ciblé pour la première fois le sud-est du Niger le 6 février, en menant des offensives contre la bourgade de Bosso et près de la capitale provinciale Diffa, deux villes situées sur la frontière avec le Nigeria.
Un premier bilan officiel, communiqué par le ministre de la Défense nigérien Mahamadou Karidjo a fait état de 109 islamistes, quatre militaires et un civil tués. Un second bilan établi par l’armée nigérienne donnait ensuite plus de 200 morts parmi les combattants de Boko Haram, pour sept tués dans les rangs des forces de sécurité.
Selon un porte-parole des forces de l’ordre, plus de 160 personnes soupçonnées de liens avec Boko Haram ont été arrêtées depuis le 6 février et sont interrogées par la police antiterroriste au Niger. Parmi elles figure un haut responsable du groupe islamiste, suspecté d’avoir joué un rôle dans une vague d’attaques récentes à la frontière entre le Niger et le Nigeria.
(Avec AFP)
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