CPI : l’accusation demande 25 ans minimum contre Bemba pour les crimes commis en Centrafrique
Après près de huit ans de procédure devant la Cour pénale internationale (CPI), la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé mercredi 18 mai que le Congolais Jean-Pierre Bemba soit condamné à « 25 ans minimum » de réclusion.
Le 21 mars, l’ancien vice-président congolais avait été reconnu coupable, en tant qu’autorité hiérarchique, de deux chefs de crimes contre l’humanité et de trois chefs de crimes de guerre commis par ses troupes en Centrafrique entre 2002 et 2003. Ce jugement était également le premier de la CPI à avoir condamné le recours au viol comme un crime de guerre.
La peine sera connue à une date ultérieure
« La peine requise par l’accusation est de 25 ans d’emprisonnement au minimum », a affirmé mercredi 18 mai Fatou Bensouda. Avant d’ajouter : « une telle condamnation serait proportionnelle à la gravité des crimes commis par M. Bemba et son degré de culpabilité ».
Jean-Jacques Badibanga, un des représentants du bureau du procureur, a ensuite expliqué les circonstances aggravantes retenues par l’accusation : « la commission des crimes à l’encontre de victimes particulièrement vulnérables et la commission de ces crimes avec une cruauté toute particulière ».
Bemba impassible
Jean-Pierre Bemba, dont la défense avait demandé entre 12 et 14 ans de détention, a écouté les arguments de l’accusation de manière impassible. Les juges décideront de la peine à une date ultérieure.
À 53 ans, l’ancien vice-président et homme d’affaires encourt jusqu’à 30 ans de prison, voire la perpétuité si les juges estiment que l’extrême gravité du crime le justifie. Arrêté en mai 2008 à Bruxelles à la suite d’un mandat établi par la CPI, Jean-Pierre Bemba avait été transféré à La Haye dans la foulée. Il a donc déjà passé huit ans en détention.
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