Un avion d’EgyptAir disparaît en Méditerranée avec 66 personnes à bord

Trente Égyptiens et 15 Français voyageaient à bord du vol EgyptAir reliant Paris au Caire. Celui-ci s’est abîmé en mer Méditerranée jeudi avec 66 personnes à bord, ont confirmé les autorités françaises et égyptiennes.

Un avion d’EgyptAir sur le tarmac du Caire le 30 septembre 2015. © AFP/KHALED DESOUKI

Un avion d’EgyptAir sur le tarmac du Caire le 30 septembre 2015. © AFP/KHALED DESOUKI

Publié le 19 mai 2016 Lecture : 6 minutes.

Plus de vingt-quatre heures après la disparition de l’avion, les opérations pour retrouver l’appareil se poursuivent et se concentrent au large de l’île de Karpathos.

Selon les autorités grecs, l’avion s’est écrasé au large de l’île grecque, située entre Rhodes et la Crète. L’appareil se trouvait déjà dans l’espace aérien égyptien.

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Qui sont les victimes ?

Le vol MS804 d’EgyptAir transportait cinquante-six passagers, deux pilotes, trois agents de sécurité et cinq membres d’équipage cabine, soit 66 personnes au total.

Il s’agit, selon EgyptAir, de 30 Égyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien.

Quelles sont les hypothèses ?

Alors que Paris n’écarte aucune piste, Le Caire privilégie de son côté celle du terroriste.

« Aucune hypothèse n’est écartée, aucune n’est privilégiée », a assuré François Hollande quelques heures après le crash. Ce qu’a confirmé vendredi matin le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault : « nous n’avons absolument aucune indication sur les causes ».

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De son côté, le ministre égyptien de l’aviation civile s’est montré plus affirmatif. Chérif Fathi a ainsi déclaré vendredi que l’hypothèse d’une « attaque terroriste » est « plus probable » que celle d’une défaillance technique.

Aucune information ne permet pour l’heure de confirmer l’une de ces pistes.

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Que sait-on des minutes qui ont précédé le crash ?

« Aucun problème » n’a été signalé par le pilote dans le dernier contact avec le vol d’EgyptAir, a indiqué l’aviation grecque, dernière autorité aéroportuaire en contact avec l’appareil.

Seule certitude, l’appareil a brutalement décroché. Selon le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, l’avion a chuté de 37 000 à 15 000 pieds avant de disparaître des radars.

Alors qu’il se trouvait à plus de 11 000 mètres d’altitude, le vol MS804  « a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite » tout en poursuivant sa chute, a précisé le ministre.

Les informations sur la situation, heure par heure :

8h00 : « Toutes les hypothèses sont examinées mais aucune n’est privilégiée, car nous n’avons absolument aucune indication sur les causes », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault sur France 2, ajoutant qu’il réunirait samedi les familles des passagers et les représentants de l’État « pour donner le maximum d’informations en toute transparence ».

22h50 : Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi appelle à intensifier les recherches pour retrouver l’appareil. « Tous les appareils de l’État concernés, y compris le ministère de l’Aviation civile (…), la marine et l’armée » sont mobilisés, assure-t-il.

18h40: Alors qu’EgyptAir avait annoncé que des débris avaient été localisés au large de l’île grecque, le Comité grec de sécurité aérienne a démenti ces informations. Ce qu’a ensuite confirmé le vice-président d’Egytair Ahmed Adel sur CNN : les débris retrouvés « n’appartenaient pas à notre avion ».

16h00 : Des objets ont été localisés dans le sud-est de la Crète par un C-130 égyptien, dans une zone qui du point de vue aérien dépend de l’Égypte. Des bateaux ont été envoyés sur place. Selon les autorités grecques, le point présumé de la chute de l’avion est situé à 130 milles marins au large de l’île de Karpathos, située à l’est de la Crète. Des navires et avions grecs participent aux recherches dans la zone aux côtés d’appareils égyptiens, français et américain.

15h23 : Des débris qui pourraient provenir de l’avion disparu ont été localisés au large de la Crète, selon le porte-parole de l’armée grecque, Vassilis Beletsiotis. « Des avions seront envoyés sur place » pour vérifier de quoi il s’agit, a-t-il précisé. 

15h00 : Le ministre égyptien de l’aviation civile, Chérif Fathi, a déclaré, que selon les premiers éléments de l’enquête, la disparition du vol est plus probablement liée à un acte terroriste qu’à une défaillance technique. L’agence de presse russe RIA a rapporté un peu plus tôt que selon Alexandre Bortnikov, le chef du FSB (principal service fédéral de sécurité russe), l’accident était selon « toutes les probabilités » imputable à un acte terroriste.

13h18 : L’appareil d’Egyptair a « effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en tombant de 37.000 à 15.000 pieds » avant de disparaître des radars, a indiqué le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos. « L’image que nous avons est qu’à 00H37 GMT, l’avion, qui se trouvait à peu près de 10-15 miles dans l’espace aérien égyptien a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds où son image a été perdue, environ à 10.000 pieds d’altitude », a-t-il déclaré.

13h16 : L’Airbus A320 avait été livré à la compagnie fin 2003, accumulant 48 000 heures de vol selon Airbus, était passé mercredi par l’Érythrée, l’Égypte et la Tunisie, selon le site internet FlightRadar24.
L’appareil avait été livré à EgyptAir à la sortie de la ligne de production, en novembre 2003. Cet usage semble cohérent avec un appareil de moins de 13 ans, ce qui est relativement récent dans un secteur où les avions sont prévus pour durer 30 voire 40 ans. Avant de s’envoler peu après 23H00 locales (21H00 GMT) de Paris, l’avion avait effectué plusieurs rotations à un rythme soutenu, une utilisation intensive mais qui constitue la norme dans l’aviation civile.

12h28 : Le président français Hollande confirme que l’appareil s’est abîmé en mer Méditerranée. La justice française a de son côté annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du crash.

11h45 : Des recherches ont été lancées en Méditerranée par l’Égypte, la France et la Grèce,  pour retrouver la trace de l’avion.

11h35 : L’aviation civile grecque et l’armée égyptienne ont précisé qu’ »il n’y a pas eu de signal de détresse de l’avion ». Le fait que les pilotes n’aient pas eu le temps d’envoyer de message de détresse laisse supposer qu’un incident brutal et soudain est survenu, estiment les experts. Un précédent communiqué d’EgyptAir assurait pourtant le contraire, un porte-parole précisant qu’un « message de détresse » avait été capté par l’armée « moins de dix minutes avant » que l’appareil ne disparaisse des écrans radars.

11h05 : Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué avoir échangé des condoléances avec Paris après ce qu’il nomme la « chute » de l’avion. Cette déclaration constitue la première reconnaissance officielle du fait que les 66 personnes qui se trouvaient à bord de l’appareil ont vraisemblablement trouvé la mort.

10h25 : La compagnie aérienne égyptienne a assuré qu’elle ne connaissait pas les raisons pour lesquelles l’Airbus A320 avait disparu des écrans radar dans la nuit au-dessus de la Méditerranée. « Il n’y avait rien d’anormal », a déclaré à Reuters Ahmed Adel, vice-président d’EgyptAir. Dans ses échanges avec les contrôleurs aériens grecs, « le pilote n’a fait état d’aucun problème », a précisé Kostas Litzerakis, le directeur de l’Aviation civile grecque.

10 heures : La compagnie EgyptAir n’a toujours pas confirmé le crash de son avion au large de l’île grecque de Karpathos.

9 heures 50 : D’après une source aéroportuaire grecque citée par l’AFP, l’avion d’Egyptair, disparu cette nuit, s’est écrasé au large de l’île grecque de Karpathos dans l’espace aérien égyptien. « Vers 00H29 GMT, alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien, l’avion a disparu des radars grecs (…) il s’est écrasé à environ 130 milles de l’île de Karpathos », située entre Rhodes et la Crète, a indiqué cette source à l’AFP.

8 heures 45 : Selon Egyptair, l’armée égyptienne a capté un signal électronique de détresse deux heures après le dernier point de contact.

8 heures 40 : Dans un communiqué, l’Élysée annonce que les présidents français et égyptien, François Hollande, et Abdel Fattah al-Sissi, se sont entretenus. « Ils sont convenus de coopérer étroitement pour établir le plus vite possible les circonstances de cette disparition », indique la présidence française.

« Aucune hypothèse ne peut être écartée à ce stade sur les causes de cette disparition », a déclaré le premier ministre Manuel Valls sur la radio française RTL. La France, a-t-il ajouté, « est prête à participer aux recherches » si les autorités égyptiennes le souhaitent.

8 heures 30 : La compagnie égyptienne a publié une liste énumérant les nationalités des passagers : 30 Égyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien.

8 heures 25 : Le dernier point de contact avec l’appareil identifié par le site Flightradar24 est indiqué sur cette carte

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